Centaur Chronicles n°3 : le retour du formidable projet français de reprise de l’Âge d’or !

 

Centaur Chronicles 3
(image © JMF Prod)

 

Des récits autonomes pour un ensemble passionnant

Centaur Chronicles n°3 est l’avant-dernier épisode de la 1ère saga envisagée par JMF. La 1ère partie actait la Renaissance, la 2e partie racontait les Origines, voici le focus sur l’Adversité. La grandeur d’un superhéros se jauge à l’ampleur de ses ennemis, et Centaur Chronicles montre ici la pertinence de ses supervilains. Centaur Chronicles a l’intelligence d’alterner entre traductions anciennes, articles explicatifs et récits actuels, qui lient les histoires dispersées. La lecture n’est pas forcément aussi fluide que dans un comics classique, mais devient passionnante via tous ces détails et recherches. On découvre l’immense implication de JMF dans son projet, avec des articles qui actent sa réflexion et les raisons de ses choix. Passionnant.

 

Centaur Chronicles 3
(image © JMF Prod)

 

De bons supervilains

JMF a surtout le talent de décrire efficacement ses supervilains, qui ne sont pas des « méchants basiques ». L’Adversaire est crispant dans sa volonté de « pureté », mais son drame personnel est une disparition insupportable, touchante. The Great Question a une attitude agressive, née de valeurs et d’une éducation qui l’ont coupé de tout amour ou sentiment. Les auteurs ne révolutionnent pas le genre ici, mais donnent aux ennemis de Centaur Chronicles une noblesse et une richesse très agréables. Une vraie réussite de caractérisation, en lien avec des superhéros moins présents mais qui rôdent et souffrent dans ce tome.

 

Centaur Chronicles 3
(image © JMF Prod)

 

Centaur Chronicles n°3, un projet réussi

Ce 3e volume ne peut que plaire à ceux qui ont aimé les 2 premiers ; mais le novice peut aussi s’y retrouver. Le choix des comics originaux traduits ainsi que les articles explicatifs permettent de comprendre qui est qui, et les récits sur les supervilains sont bons par eux-mêmes. Marti, dessinateur d’Hoplitea et du Garde Républicain, illustre les nouveaux récits avec efficacité. Son graphisme est dynamique et appliqué, même si certaines erreurs peuvent être relevées. Soyons honnêtes : Centaur Chronicles demeure un comics « amateur », dans le sens où les auteurs ne gagnent pas leurs vies avec. Mais Centaur Chronicles est dans le haut du panier du « French Comics », avec une grande qualité artistique mais aussi d’édition. Eric Van Elslande livre de très jolies colorisations, Reedman restaure efficacement les anciens épisodes. Les volumes physiques sont très réussis, avec une jolie maquette de Didier Axl. La lecture est fluide, le rendu est beau, notamment avec de belles pin-ups et ces articles explicatifs sur les personnages ou auteurs originaux. On ne peut qu’espérer de nouvelles réussites pour la suite de ce projet, avec de nouvelles campagnes de financement et surtout de nouvelles lectures aussi agréables. ■

Centaur Chronicles 3
(image © JMF Prod)

Centaur Chronicles est un comics publié en France par FG Prod. Le site officiel vous fournit plus d’informations sur le projet, l’historique initial, les personnages et les volumes.

 

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