Avec Batman Universe, Brian Michael Bendis, scénariste phare du polar Marvel, arrive chez DC Comics . Il propose une aventure bondissante et dynamique du Chevalier Noir, loin de Gotham City mais formidablement prenante et diversifiée. À découvrir et à dévorer, sans modération.
■ par Ben Wawe
La surprise Batman : Universe
En juin 2018, DC Comics annonce une alliance avec Walmart, géant de la grande distribution américaines. L’éditeur propose alors des magazines de 100 pages, avec des rééditions et 1 histoire inédite. Batman Giant comprend ainsi 12 chapitres de 12 pages chacun de Batman : Universe, par Brian Michael Bendis et Nick Derington. Le 2nd est connu pour ses récents Doom Patrol, et on ne présente plus le 1er, grand artisan de Marvel et récemment transféré chez DC Comics et Superman. Brian Michael Bendis est connu pour ses ambiances de polar sombre, et sa rencontre avec Batman semble évidente. Mais le scénariste surprend son monde avec un récit enjoué et bondissant, où il envoie Batman partout dans le monde… enfin, partout dans l’espace !
Batman, ses copains, ses ennemis, sa quête
Batman est attiré à Gotham City par une énigme piteuse du Sphinx, qui vole un étonnant Oeuf de Fabergé et s’enfuit. Bruce Wayne rencontre la précédente propriétaire, Jinny Hex, descendante du cowboy Jonah Hex. Il retrouve le Sphinx à Amsterdam, protégé par Deathstroke, mais reçoit l’aide de Green Arrow. Edward Nygma donne l’Oeuf à son commanditaire, Vandal Savage. Batman suit le Sphinx à Gorilla City, où il est mystérieusement envoyé sur Thanagar, la planète d’Hawkman, superhéros à l’origine complexe. Le Chevalier Noir revient sur Terre, croise Cyborg et Green Lantern, enquête à Dinosaur Island, puis au Far West ! Et nous ne sommes alors qu’à la moitié de ce récit intense et dynamique, qui mène à un vieux secret de certains Gardiens de l’Univers…
Batman et son MacGuffin
Le « MacGuffin » est une expression notamment définie par Alfred Hitchcock. C’est un prétexte du scénario, un objet que le héros trouve souvent par hasard et que les méchants veulent récupérer absolument. On pense à la statuette dans Le Faucon Maltais ou la patte de lapin dans Mission Impossible 3. Ici, le MacGuffin est cet étonnant Oeuf de Fabergé, cherché depuis des siècles par Vandal Savage et régulièrement dans les mains de Batman. Brian Michael Bendis révèle le contenu de l’objet sur la fin, et revient un peu sur le principe, car le MacGuffin idéal ne doit jamais être montré. Mais le scénariste s’amuse de ce prétexte, qui lui permet une intrigue où Batman est partout… sauf dans les rues sombres et glauques de Gotham City ! Une aventure régulièrement surprenante, et excitante. (suite de l’article page suivante)
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La suite ? Tout de suite !
