
Bon, les events chez DC, on commence à en avoir l’habitude. Certains sont géniaux (Dark Nights: Black Metal : oui oui, je sais…), d’autres… disons plus dispensables (Future State, coucou). Mais Absolute Power ? Ici, on tient du lourd. Du très lourd. Amanda Waller a décidé qu’elle en avait marre de voir ces braves héros en collants sauver le monde et a mis sur pied un plan pour les anéantir. Un truc bien vicieux, avec Failsafe et la Reine Brainiac en renfort, histoire que personne ne s’en sorte indemne. Et autant dire que ce tome 1 d’Absolute Power démarre en fanfare.

Quand Superman prend une balle…
Dès Absolute Power #1, on comprend que ça va piquer. Superman se prend une balle en pleine poitrine et… saigne ! Oui, vous avez bien lu. Pas de force cosmique ni de kryptonite en jeu, juste une balle et paf, l’Homme d’Acier au tapis. Terminé, au revoir. Autant dire que l’ambiance est posée (et qu’on tique un peu devant la facilité du procédé).
Amanda Waller ne se contente pas de neutraliser les héros. Elle joue aussi avec l’opinion publique, retournant les gens contre eux via de la bonne vieille désinformation. Un petit parfum de Civil War, mais en pire : ici, pas de débat idéologique, juste une mise au pas brutale. Dans Absolute Power #2, on passe à la vitesse supérieure : les héros se regroupent comme ils peuvent, mais la situation est catastrophique. Nightwing essaye de mener la résistance (et s’en sort plutôt bien, comme d’hab’), pendant que Superman découvre que son fils Jon a été transformé en cyborg sans cœur par Waller. Ambiance familiale au top.

Trahisons et alliances : Green Arrow, mais qu’est-ce que tu fais ?
Dans Green Arrow #13 et #14, le choc : Oliver Queen semble bosser pour Waller. Quoi ? Pourquoi ? Comment ? Joshua Williamson nous embrouille bien comme il faut, jouant sur la tension entre Ollie et sa famille, qui ne pige pas du tout son choix (nous non plus, mais ça intrigue). On assiste à un joli jeu de manipulations et de retournements, même si on sent que ça mijote quelque chose.
Du côté de Task Force VII, on suit la famille Marvel en pleine débâcle. Waller leur envoie des Amazos surpuissants qui, en plus de piquer les pouvoirs des héros, semblent aussi absorber leurs émotions et souvenirs. Petit bug dans la matrice : certains de ces robots commencent à développer un libre arbitre. Et quand un Amazo commence à réfléchir… On peut commencer à s’inquiéter.

Superman, Batman et Wonder Woman : héros en galère
Pendant que Clark Kent tente de se remettre de sa blessure dans Superman #16, il se tourne vers Zatanna. Oui, parce que quand Superman en arrive à chercher une solution magique, c’est qu’on est vraiment au bout du rouleau. Ça marche ? Pas vraiment, mais ça donne des moments intéressants.
Batman, lui, joue les espions dans Batman #151, en duo avec Catwoman. Mission d’infiltration, baston contre Bizarro, et surtout la sensation qu’il est totalement dépassé par la situation. Pas le meilleur tie-in du lot, mais ça se lit bien.
Quant à Wonder Woman #11, on a droit à une grosse mandale d’action avec un Amazo qui décide que voler les pouvoirs de la Justice League Dark, c’est une bonne idée. Mauvaise nouvelle pour Diana et ses potes.

Guerre cosmique : Les Lanterns en PLS
Les choses deviennent galactiquement moches dans Green Lantern #13. Hal Jordan, capturé par Waller, passe un sale quart d’heure (King Shark en mode tortionnaire, sympa). Pendant ce temps, Sinestro et Alan Scott tentent de gérer la crise à leur manière. Visuellement, c’est du grand spectacle et ça rappelle que la menace dépasse largement la Terre.
Un event à la hauteur ?
DC frappe fort avec Absolute Power. Amanda Waller s’impose comme l’antagoniste ultime, un mix entre Lex Luthor, Nick Fury et un dictateur bien flippant. Le rythme est soutenu, les enjeux colossaux et la sensation d’impuissance des héros est bien retranscrite.
Alors, est-ce que tout est parfait ? Pas forcément. Certains tie-ins (Task Force VII, Batman #151) sont sympas sans être indispensables. Mais globalement, les tie-ins soutiennent globalement bien le cœur de l’event. Ce dernier est réussi, avec une tension permanente (malgré l’enchaînement de séries disparates) et des twists qui font mal. Si vous aimez voir les héros en baver et les méchants gagner (au moins temporairement), c’est un incontournable. Vivement la suite, et surtout, comment diable les héros vont se sortir de ce pétrin ? Réponse dans le tome 2 !

Absolute Power tome 1 est un comics de 320 pages publié en France par Urban Comics. Il contient : Green Arrow #13-14 + Absolute Power: Free Comic Book Day 2024 + Absolute Power: Ground Zero + Absolute Power #1-2 + Superman #16 + Batman #151 + Wonder Woman #11 + Absolute Power: Task Force VII #1-3 + Green Lantern #13