Venom a le permis de tuer (Venom : License to Kill)

(image © Marvel Comics)

Venom est devenu un agent secret du gouvernement. Dans cette aventure très inspirée par James Bond 007, Eddie Brock doit infiltrer une base subaquatique afin de contrecarrer les plans d’un scientifique fou qui menace d’exterminer l’humanité !
■ par Doop

 

Venom-finger ! (image © Marvel Comics)

 

Venom : Holy Terror !

Venom est désormais un agent de la sécurité nationale ! Et sa 1re mission est plutôt périlleuse : il doit se jeter d’un avion en vol afin d’intercepter un autre avion, détourné par des terroristes. Le symbiote ne fait pas de quartier ! Il peut désormais tuer avec l’approbation du gouvernement alors il ne va pas s’en priver ! Le lendemain, 3 officiers de l’armée se querellent sur les actions de Venom durant la prise d’otages et doutent de l’efficacité du symbiote concernant la prochaine mission : trouver un certain Dr Yes (oui… le jeu de mots est pitoyable). Ce dernier s’est enfermé dans une base soi-disant imprenable et menace la sécurité du pays. Sous la supervision de l’agent Daryll Smith, on endort Eddie et place à l’intérieur de son corps une bombe qu’on pourra faire exploser si jamais le symbiote commence à faire n’importe quoi ainsi qu’une puce qui lui donnera ses instructions. La mission est simple : le Dr Youri Yesenofsky, qui s’occupait du développement des armes biologiques au Kremlin durant la Guerre Froide, est passé à son compte lors de la chute du Mur de Berlin et a développé une toxine mortelle qu’il menace d’utiliser sur la terre entière à moins qu’on lui donne une grosse rançon. Le gouvernement a décidé de payer et veut que ce soit Eddie qui se charge de la livraison.

 

Rien que pour vos filaments ! (image © Marvel Comics)

 

Ami-Ami à Miami

Voici donc Daryll Smith et Eddie Brock à Miami. Après avoir massacré 2 dealers dans une course poursuite, notre héros est accosté en pleine mer par 3 jeunes femmes armées jusqu’aux dents. Elles sont venues prendre la rançon. Lorsque Venom commence à plaisanter, les filles lui tirent dessus. Ce dernier riposte sans toutefois se transformer afin de garder un avantage. Voyant que les filles sont en difficulté, le Dr Yes envoie un robot contre Eddie. Celui-ci se laisse attraper par le robot qui l’entraine dans la forteresse du Dr Yes, qui se trouve au fond de l’eau ! Eddie rencontre le Dr Yes qui lui explique que sa toxine a été créée depuis très longtemps, à l’époque du communisme. Lors d’un accident de laboratoire, le fils du docteur, nommé Kostya, a été infecté par la toxine. Le seul moyen de le sauver était alors de l’enfermer dans une armure stérile, ce fameux robot qui a attaqué Eddie. Le maintien en bon état de l’armure coûtant cher au fil des ans, Yesenofsky a menacé d’utiliser sa toxine pour gagner de l’argent. Eddie lui donne l’argent mais le Dr Yes comprend qu’ils sont faux. Il tourne alors les talons, demandant à ses assistants de tuer Eddie.

 

Le symbiote qui m’aimait ! (image © Marvel Comics)

 

Venom contre les cyber-gonzes

C’est le moment choisi pour utiliser Venom, qui massacre les assistants du docteur, qui sont tous des robots ! Durant ce temps, l’agent Daryll Smith, qui a perdu la liaison avec la puce d’Eddie et qui le croit mort, décide d’envoyer une bombe nucléaire sur la base sous-marine ! En voyant Eddie se transformer, le Dr Yes réalise que le symbiote peut potentiellement être une solution aux problèmes de son fils. Voyant qu’il n’arrivera pas à le capturer, le Dr Yes demande à son fils Kostya de remonter à la surface et de balancer la toxine mortelle.

 

Les symbiotes sont éternels ! (image © Marvel Comics)

 

Kostya et la bombe !

Kostya croise sous l’eau la bombe envoyée par l’agent Smith. Il décide de la conduire et de se faire exploser avec dans la plus grosse faille sous-marine de l’océan, avec la toxine. Il n’est en effet pas d’accord avec le plan de son père et préfère se sacrifier pour sauver l’humanité ! Venom, quant à lui, prend possession via ses filaments de l’un des robots tueurs et fait sauter le dôme qui protège la base de l’océan. Eddie sort à la surface mais le Dr Yes réussit toutefois à s’échapper en utilisant une ancienne armure de Kostya : il a désormais un but très simple qui est de tuer Venom.

 

Opération Tonnerre (image © Marvel Comics)

 

Mon avis sur Venom : License To Kill

Venom : Licence to Kill est une mini-série pas vraiment terrible. L’idée de faire de Venom un agent secret à la solde du gouvernement, à la manière de la Suicide Squad, est plutôt judicieuse et permet de relancer et de donner une nouvelle direction aux aventures du symbiote. Reste malheureusement l’humour de Larry Hama, qui n’arrête pas de glisser des clins d’œil trop appuyés aux films d’espionnage, James Bond en particulier, ce qui devient, vous l’imaginez, très lourd. L’apport de Venom dans l’histoire est assez anecdotique, voire inutile. C’aurait pu être le Dr Strange ou Squirrel Girl que cela n’aurait pas changé grand-chose. Ah si ! Venom utilise encore une fois ses filaments pour contrôler un robot, ce qui prouve que Larry Hama a toujours des problèmes quant à l’utilisation des pouvoirs du symbiote. Vous me direz, il les avait bien utilisés pour se connecter à internet plusieurs fois donc on n’est plus à une incohérence près. Après, cela reste nettement plus lisible que certaines histoires précédentes. En revanche, les dessins de Derec Aucoin sont très agréables, avec une ligne claire, sans exagérations et cela fait du bien aux yeux après tous ces dessinateurs au style cartoony et déstructuré. La narration est parfaite et les personnages ressemblent à des êtres humains. C’est très solide. ■




A propos Doop 374 Articles
Doop lit des comics depuis une quarantaine d'années. Modérateur sur Buzzcomics depuis plus de 15 ans, il a écrit pour ce forum (avec la participation de Poulet, sa minette tigrée et capricieuse) un bon millier de critiques et une centaine d'articles très très longs qui peuvent aller de « Promethea » à « Heroes Reborn ». Il a développé une affection particulière pour les auteurs Vertigo des années 90, notamment Peter Milligan et Neil Gaiman.