Supergirl, saison 4 : la saison de la maturité ?   

Supergirl saison 4 Melissa Benoist
(image © Warner Bros. Pictures, CW)

 

L’inné et l’acquis

D’autres thèmes forts apparaissent dans cette saison, notamment tout ce qui concerne l’inné et l’acquis. Supergirl va en effet être confronté à son double, apparu à la fin de la saison 3. Cela va être l’occasion de nous livrer une réflexion autour de l’inné et de l’acquis. De comprendre si fondamentalement Supergirl, quelle que soit son éducation ou son mode de vie, est un personnage positif toujours porteur d’espoir. Ou si sa bonté naturelle ne vient que de son éducation par ses parents. Cela permet à l’actrice Melissa Benoist de jouer deux personnages totalement différents et, là aussi à ma grande surprise, cela fonctionne plutôt bien.
Une autre thématique importante : le rôle de la presse et des médias en tant que 4e pouvoir. Il était temps, avec la présence de Kara Danvers dans l’une des plus grosses structures média du pays, que l’on s’intéresse aussi à cet aspect. Cela remet d’ailleurs le personnage de Kara au centre de l’intrigue, plutôt que celui de Supergirl. Cette dernière s’affirme totalement, allant même jusqu’à modifier l’intrigue avec seulement un article.

 

Supergirl saison 4 Melissa Benoist
(image © Warner Bros. Pictures, CW)

 

De gros défauts malgré tout

Toute cette énergie et cette bonne volonté ne doit pas éclipser les nombreux défauts encore présents dans la série. L’intrigue, même si elle est beaucoup plus consistante qu’auparavant souffre de nombreuses inconsistances. Disons que si certains des épisodes sont vraiment intenses, on a tout de même beaucoup de gras. Avec des personnages secondaires un peu nazes, comme Mercy Graves ou encore les extraterrestres Morai. J’aurais préféré une saison amputée de 5 ou 6 épisodes. Cela aurait permis de garder une intensité tout au long de la série. On ne peut pas non plus parler de la prestation accablante des personnages pourtant phares de Supergirl. Les intrigues autour de J’onn J’onzz sont abominables et le personnage ne sert absolument plus à rien depuis 2 saisons. Ses pérégrinations sonnent faux, creux et son histoire est vide de sens. De la même manière, dès que l’on veut intégrer un côté soap, la série plonge dans des abysses de nullité. La relation entre Jimmy Olsen et Lena Luthor est affreuse, débordant de clichés et de niaiseries sans nom. La série s’est totalement plantée en confiant le rôle de Guardian à Jimmy, et ne sait plus quoi faire du personnage depuis. Dans le même genre, le personnage d’Alex Danvers nous livre tous les poncifs du genre. En fait, les personnages fondateurs de la série sont en train de tourner en rond. Je ne peux pas non plus faire l’impasse sur les costumes et les effets spéciaux assez ratés. Dreamer en est le parfait exemple : un costume moche et des pouvoirs sans queue ni tête. L’armure de Luthor est cheap, comme tout ce qui concerne les effets spéciaux numériques. C’est dommage. Et cela atténue véritablement l’impression générale. Supergirl saison 4 reste quand même dans le haut du panier, avec une réelle volonté de complexifier l’histoire et de sortir des sentiers battus. Le virage est amorcé, il faut désormais prendre véritablement le tournant. ■

Supergirl saison 4 Melissa Benoist
(image © Warner Bros. Pictures, CW)

Supergirl saison 4 est une série produite par Warner Bros Inc. et diffusée aux États-Unis sur la chaîne The CW. On peut la retrouver en France sur Netflix depuis le 1er juin 2020.

 

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supergirl

(image © DC Comics)

 




A propos Doop 374 Articles
Doop lit des comics depuis une quarantaine d'années. Modérateur sur Buzzcomics depuis plus de 15 ans, il a écrit pour ce forum (avec la participation de Poulet, sa minette tigrée et capricieuse) un bon millier de critiques et une centaine d'articles très très longs qui peuvent aller de « Promethea » à « Heroes Reborn ». Il a développé une affection particulière pour les auteurs Vertigo des années 90, notamment Peter Milligan et Neil Gaiman.