Supergirl et Superman enfin réunis à la télé [Supergirl, saison 2, critique]

(image © Warner Bros)

Depuis début octobre, Netflix diffuse la 2e saison de Supergirl, la plus girly des séries du « Berlanti-verse » (Arrow, Flash, Legends of Tomorrow). Top Comics fait le point sur les nouvelles aventures de la cousine de Superman, des épisodes sympathiques sans être toutefois renversants.
■par Doop

 

Melissa Benoist reprend le costume de Supergirl dans la saison 2 (image © Warner Bros)

 

Une saison en 2 parties

La 2e saison de Supergirl se compose de 22 épisodes divisés en 2 parties. La 1e partie oppose notre héroïne à Cadmus, une organisation criminelle qui a pour but d’éradiquer les extraterrestres de National City. L’histoire fait bien évidemment référence à la politique actuelle américaine, avec des extraterrestres qui essayent de s’intégrer à un monde qui ne veut pas d’eux. Après un ventre mou de 6 ou 7 épisodes assez creux, on enchaine directement avec une invasion extraterrestre qui laissera de profondes traces dans la vie de notre héroïne. En fil rouge, la série développe la relation entre Kara et Mon-el. Autres éléments narratifs récurrents : la vie sentimentale d’Alex Danvers, sa sœur, et l’apparition du Guardian (le nouvel alias de Jimmy Olsen, totalement foiré). Ce ne sont pas les meilleures scènes, je vous l’avoue. En revanche, nous avons droit à un combat épique entre les 2 survivants de Krypton lors de l’avant-dernier épisode.

 

Alex, la sœur de Supergirl, en pleine discussion avec la Présidente Olivia Marsdin (Lynda Carter)(image © Warner Bros)

 

Des invités… de marque

Dès le 1e épisode de la saison 2 de Supergirl, on retrouve tout le casting tel qu’on l’avait laissé à la fin de la saison 1. Mais aussi à quelques surprises. Au bout de 10 minutes, Superman en personne apparait à l’écran et vient prêter un coup de main à sa cousine. Je dois vous avouer que sur le papier le choix de l’acteur incarnant l’Homme d’Acier m’a laissé plutôt dubitatif (Tyler Hoechlin, tout droit sorti de Teen Wolf). Mais force est de reconnaitre que l’acteur incarne bien notre héros. J’ai aussi apprécié que, tout comme celui de sa cousine, son costume n’est pas une armure mais un véritable habit de super-héros. Tyler Hoechlin n’est pourtant pas la seule guest-star de la série. On pourra ainsi apprécier les performances variables d’Helen Slater (la Supergirl du film des années 80), de Linda Carter, de Dean Cain mais aussi de Teri Hatcher (même si le couple mythique de Lois et Clark n’a pas de scène commune, c’est dommage), de Kevin Sorbo (Hercule) ou encore de Katie Mc Grath (Morgane dans Merlin).La plupart de ces acteurs ne se contentent pas d’une simple apparition, ils ont de véritables rôles et jouent une part importante dans l’intrigue.

 

Lena Luthor (Katie Mc Grath), une des bonnes suprises de cette saison 2 (image © Warner Bros)

 

Des clins d’œil qui raviront les fans

Comme la plupart de ces séries orientées pour un public adolescent, les scènes de romance de Supergirl sont pénibles à suivre, que ce soit la relation entre Supergirl et son nouveau petit ami, les errements de la sœur de Kara ou les atermoiements du Limier Martien. Et pourtant, les producteurs de la série arrivent à faire passer la pilule en truffant tous les épisodes d’invités surprise ou de références visuelles (notamment à Crisis, un anneau de la Légion). En effet, en seulement une saison nous avons droit à Cadmus, Guardian, la Forteresse de solitude, Cyborg Superman, Mon-El, Miss Martian et plein d’autres références qui ravivent l’intérêt du fan et permettent de supporter les scènes beaucoup plus gnangnan. À mon sens, les personnages les plus réussis sont Lena Luthor, la petite sœur de Lex qui a repris l’entreprise familiale, et Maggie Sawyer. Bien évidemment il est difficile de faire une comparaison avec les comics, mais il faut reconnaitre que l’adaptation est bien réalisée. Pour une série pour adolescents, Supergirl est plutôt une réussite en bonne partie grâce à son casting principal, comme on va le voir.

 

Supergirl (Melissa Benoist)  face à Cat Grant (Calista Flockhart) : l’heure des comptes ? (image © Warner Bros)

 

Des acteurs plutôt bons

Il n’y a pas à hésiter, Melissa Benoist est le point fort de la série. La jeune actrice incarne parfaitement la fraîcheur et l’enthousiasme de notre héroïne. Elle la rend touchante sans trop aller dans le côté nunuche (même si le scénario l’impose parfois). Son interprétation de Supergirl est véritablement réussie tout comme celle de son alter-ego (Kara Danvers) parfaite en « girl next door ». Melissa Benoist « est » Supergirl. Le couple qu’elle forme avec Mon-El (Chris Wood) fonctionne plutôt bien et sa relation avec sa sœur Alex (Chyler Leigh) sonne assez juste. Mais la meilleure surprise reste le retour de Calista Flockhart parfaite dans le rôle de Cat Grant, sorte d’Anna Wintur des médias. Calista Flockhart crève littéralement l’écran lors des 2 derniers épisodes. En revanche, on pourra reprocher l’interprétation monolithique du Limier Martien ou le jeu de Jeremy Jordan (Winn Schott), absolument insupportable. Cependant, cela ne suffit pas à faire baisser le coefficient de sympathie de cette saison 2 de Supergirl, qui reste un moyen idéal de se vider l’esprit quand on rentre chez soi. ■

(image © Warner Bros.)

La saison 2 de Supergirl est diffusée sur SerieClub et disponible en DVD et Blu-Ray édité par Warner Bros




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Doop lit des comics depuis une quarantaine d'années. Modérateur sur Buzzcomics depuis plus de 15 ans, il a écrit pour ce forum (avec la participation de Poulet, sa minette tigrée et capricieuse) un bon millier de critiques et une centaine d'articles très très longs qui peuvent aller de « Promethea » à « Heroes Reborn ». Il a développé une affection particulière pour les auteurs Vertigo des années 90, notamment Peter Milligan et Neil Gaiman.