Suicide Squad Rebirth tome 6 : qu’est devenue la Force Spéciale X ? [avis]

(image © DC Comics)

Dans Suicide Squad Rebirth tome 6, d’anciens secrets reviennent hanter les supervilains à la solde d’Amanda Waller. Trois intrigues très plaisantes qui font la part belle au cynisme et à l’aventure.
■ par Stéphane Le Troëdec

 

(image © DC Comics)

 

Après une période compliquée, Amanda Waller récupère les commandes de la Suicide Squad, ce groupe de supervilains travaillant en secret pour le gouvernement. À la tête de la Suicide Squad, elle remplace Harley Quinn par Katana. Mais Amanda Waller n’a que très peu de répit : elle échappe de peu à l’attaque d’un drone. Curieusement, les composants de ce dernier sont d’une technologie ancienne. L’enquête de la Suicide Squad conduit bientôt Katana et ses équipiers dans l’espace, sur une vieille station spatiale. Surprise ! Ils y rencontrent les membres de la 1re Force Spéciale, le grand-père de Rick Flag et son amie le Dr Karin Grace…

 

(image © DC Comics)

 

L’Histoire secrète de la Force Spéciale X

Les 6 premiers épisodes de Suicide Squad Rebirth tome 6 constituent la 1re aventure du recueil intitulée « L’Histoire secrète de la Force Spéciale X ». J’ai beaucoup aimé cette aventure pour plusieurs raisons. Tout d’abord, Rob Williams va creuser dans le passé de la Suicide Squad. Il réactive des personnages qu’on avait pas vu depuis longtemps. Soit les héros de la toute 1re Suicide Squad de 1959 apparue dans Brave and the Bold. Rob Williams rend ainsi hommage à ces personnages oubliés sans qui la Suicide Squad actuelle n’aurait probablement jamais vu le jour. Mais ce n’est pas tout. Captain Boomerang ne cesse de le rappeler : on se croirait dans un épisode d’Alien. L’ambiance spatiale permet à Rob Williams de jouer sur les codes de la célèbre saga spatiale. Pas grave si « L’Histoire secrète de la Force Spéciale X » s’avère un poil trop long, ce petit tour dans l’espace est particulièrement plaisant.

 

(image © DC Comics)

 

L’Élu

La 2e saga du tome 6 de Suicide Squad Rebirth est un petit trésor de cynisme. Simon Spurrier, le scénariste, met sous le feu des projecteurs le jeune Juan, un surhomme capable d’ouvrir n’importe quelle porte. Un pouvoir spécifique, mais très utile dans le cadre de cette mission de la Suicide Squad. Seulement voilà, Juan est de la chair à canon, un membre sacrifiable : parviendra-t-il à survivre à sa 1re mission ?… Quel petit bijou d’humour noir ! Simon Spurrier montre ce que la série Suicide Squad évoque rarement : les hommes qui entourent les antihéros, ceux qu’on peut sacrifier. Ces 3 épisodes soulignent aussi à quel point les membres de la Suicide Squad peuvent être de parfaits salopards, n’hésitant pas à utiliser la chair à canon comme bouclier humain.

 

(image © DC Comics)

 

Le Mur

Le dernier acte de ce copieux tome de Suicide Squad Rebirth démarre curieusement. La Suicide Squad est carrément mise au placard. Sur l’impulsion d’une vieille connaissance de l’équipe, le gouvernement Trump embauche Le Mur, un nouveau superhéros à sa solde. Autant dire qu’on est jamais trop loin de la satire politique. Ultra connecté, hyper hi-tech, le gars. Has been, les criminels ? Pas tout à fait, évidemment ! Rob Williams reprend la main sur la série Suicide Squad et propose un scénario classique mais efficace sur le thème de « et si la technologie était possédée par une entité surpuissante ? ». L’histoire revient aussi sur Hack, une « supervilaine » qu’on pensait disparue, et qui va régler ses comptes avec Amanda Waller et ses sbires. L’occasion pour Rob Williams de montrer une facette nouvelle de la responsable de la Suicide Squad, plus humaine, moins froide et calculatrice. ■

(image © DC Comics, Urban Comics)

Suicide Squad Rebirth tome 6 est un comics publié en France chez Urban Comics.




A propos Stéphane Le Troëdec 628 Articles
Stéphane Le Troëdec est spécialiste des comics, traducteur et conférencier. En 2015, il s'occupe de la rubrique BD du Salon Littéraire. Ses autres hobbys sont le cinéma fantastique et les jeux. Enfin, et c'est le plus important : son chiffre porte-bonheur est le cinq, sa couleur préférée le bleu, et il n’aime pas les chats.