Spider-Man and the X-Men croise les univers de l’araignée et des mutants dans un récit complet et fun mais peut être un peu trop référencé.
■ par Mad Monkey
L’immortel Wolverine, directeur de l’École d’Enseignement supérieur Jean Grey, a disparu. Et son absence n’est pas sans créer un vide au sein de l’établissement. Mais étant le meilleur dans sa partie il a tout prévu et embauché un nouveau professeur : Spider-Man !
Spider-Man de retour sur les bancs de l’école
Voilà donc Spider-Man, déjà héros et chef d’entreprise, prendre un 3e job. Devenu professeur principal, Peter Parker enseigne l’éthique des superpouvoirs, pour la « classe spéciale ». Une classe composée d’élèves qui sont, selon leurs propres dires, « les plus bizarres » et qui ont le plus de chances « de devenir des vilains ». Spider-Man n’est donc pas sans rencontrer quelques résistances. Et ce bien au-delà des difficultés inhérentes au métier d’enseignant. Car bien que doté de pouvoirs il n’est pas un mutant. De plus, il tient à garder son identité secrète, ce qui n’est pas sans susciter une certaine méfiance. Et c’est bien compréhensible. Quelle école mettrait en contact ses élèves avec une personne dont elle ne connaît ni le nom ni le visage ? Et cette méfiance ne va pas l’aider à accomplir l’autre mission que lui a confiée Wolverine avant de mourir : débusquer un espion !
Un récit fun et énergique
Spider-Man and the X-Men propose un concept de base assez proche de celui d’Avengers Academy que j’ai déjà chroniqué. À savoir un prof confronté à des « élèves à problèmes » se demandant lequel a basculé du mauvais côté. Mais le ton de la minisérie d’Elliott Kalan et de Marco Failla est radicalement différent d’Avengers Academy. En effet l’ambiance générale est posée dès la 1re page avec un Spider-Man bavard et blagueur, cherchant à détendre l’atmosphère avant de se jeter dans la bagarre. Dès lors le ton est donné et on comprend de suite que Spider-Man and the X-Men sera légère et énergique. On prend un certain plaisir à voir se confronter les « univers » de Spider-Man et des X-men. L’un des ressorts comiques de Spider-Man and the X-Men étant d’ailleurs de voir les personnages se familiariser avec la galerie de vilains des autres. Mais aussi de souligner, et critiquer, au travers de petites phrases les mécanismes narratifs classiques de ces licences. Par exemple on se moque de la malchance chronique de Spidey et on remet en question le fait les X-Men ne cherchent pas vraiment à être des héros protégeant le citoyen lambda et se contentent le plus souvent de réagir à ce qui les menaces directement.
Trop de références tuent la référence
C’est assez sympa de voir dans Spider-Man and the X-Men ces réflexions méta ainsi que le large panel d’adversaires contenu dans 2 des plus juteuses licences Marvel. Cependant je doute que ça facilite la lecture pour le nouveau lecteur. Si vous connaissez un peu l’univers de Spider-Man et celui des X-Men ça devrait passer sans difficulté. Mais si vous n’avez jamais lu un comics Marvel de votre vie, il vaut mieux passer votre chemin. Vous risqueriez d’être noyé sous les références. Les auteurs non en effet pas créé de nouvelle menace. Tout fait échos à des aventures passées. Ce faisant les auteurs ont surtout pris le risque de perdre l’implication du néophyte. Sincèrement je me demande comment un lecteur novice peut réagir à l’apparition des X-Babies. D’autant que Spider-Man and the X-Men, s’il est un récit autocontenu, n’aura pas d’implication sur le reste de l’univers Marvel. Le scénariste prenant bien soin de ranger ses jouets avant de partir. Ainsi malgré le fait qu’il soit agréable à lire pour un lecteur de longue date, difficile de faire de Spider-Man and the X-Men un indispensable. ■
Spider-Man and the X-Men est un comics publié en France chez Panini Comics.