Il y a 10 ans, Arkham Asylum (et ses suites) révolutionnaient le jeu vidéo !

Batman : Arkham Origins, l’intermède de WB Games Montréal

(image © Warner Bros Pictures)

En 2013 et 5 ans avant les évènements d’Asylum, Batman vit une nuit d’hiver compliquée quand il se rend compte que plusieurs mercenaires sont engagés pour le tuer. Ses débuts sont réussis, mais les criminels veulent sa peau. Sa lutte contre Black Mask s’intensifie, alors que le Joker apparait pour la 1re fois au milieu de combats violents.


Rocksteady Studios peaufine sa fin de saga, mais Warner veut proposer un jeu vidéo tous les 2 ans. Sa filiale WB Games Montréal prend donc le relais, et livre un intermède, une annexe sympathique mais limitée. Le titre serait en soi très bon s’il n’était pas intégré à l’immense saga Arkham, marquée par la qualité Rocksteady. WB Games Montréal fait au mieux, mais Arkham Origins marque le pas. Le scénario n’est pas signé Paul Dini, les doubleurs diffèrent, l’intrigue est bourrine… et surtout le jeu n’améliore pas la saga. Les développeurs restent sur les acquis des 2 premiers jeux, mais qui ont alors 2 ans de plus. Arkham Origins est un titre agréable, mais qui apparait plus daté, limité. Un intermède sympathique, avec une carte étendue, une belle durée de vie, un gameplay efficace. Mais les combats de boss sont décevants, et cela ne reste qu’un interlude entre les chefs d’œuvre de Rocksteady. Un apéritif avant le final.

 

 

Batman : Arkham Knight, l’apothéose

(image © Warner Bros Pictures)

2015. Un an après Arkham City, l’Épouvantail et d’autres supervilains s’unissent pour une attaque massive à Halloween. La ville est évacuée, mais Batman reste… et découvre l’Arkham Knight, adversaire ultra-violent issu de ses erreurs passées. La dernière heure du chevalier noir a sonné.
Quatre ans d’attente, mais le résultat justifie la patience des fans. Rocksteady Studios livre un dernier opus d’une puissance éclatante, confirmant définitivement son règne sur le genre. Carte plus grande, graphisme plus léché, scénario plus extrême, final éblouissant… mais surtout possibilité d’enfin piloter la Batmobile! Le vieux fantasme est assouvi, tout comme le plaisir de pouvoir mener des combats en duo. Le multijoueur est aussi développé, l’environnement peut être utilisé pour se battre (battes et tuyaux deviennent des armes pour le joueur). Les quêtes annexes sont plus variées que les énigmes du Sphinx, devenues redondantes. La ville est entièrement modélisée avec détail, et le scénario est puissant pour les fans ; crépusculaire. Arkham Knight apparait comme le bouquet final d’un feu d’artifices, une conclusion qui broie autant les personnages que les joueurs. Le jeu est une expérience encore plus immersive, avec des possibilités infinies pour se perdre et se faire peur.

On peut cependant noter un peu trop de missions Batmobile, plusieurs révélations que les fans voient venir (Paul Dini n’est plus là, ça se sent un peu). La carte est immense, mais manque de personnages à croiser, bien que l’intrigue l’explique. Ces éléments ne sont cependant que des critiques de fine bouche, des défauts mineurs pour un titre qui dépasse l’excellence. Arkham Knight est l’apothéose d’une saga immense, avec un final poétique et choquant dont les joueurs ne se remettent toujours pas.

 

 

Pour finir

(image © Warner Bros Pictures)

7 ans et 4 jeux ont suffi pour faire de la saga Batman : Arkham un sommet des jeux-vidéos, et le maître-étalon des adaptions comics sur consoles et PC. Même si Arkham Origins est un cran en dessous, l’ensemble des productions est d’un niveau qui exige respect et remerciements. Les rumeurs constantes d’une suite ou de nouveaux jeux Rocksteady Studios confirment l’attente des fans. La réussite critique et publique du récent jeu-vidéo Spider-Man peut pousser Warner et Rocksteady à se positionner sur des nouveautés. Le Tisseur challenge le chevalier noir ! A Batman, Warner et Rocksteady de confirmer qu’ils peuvent repousser la concurrence, après avoir fait entrer les adaptations comics en jeux-vidéos dans le XXIe siècle. ■