Heroes in Crisis 1 : meurtres en série dans l’univers DC ? [critique]

Heroes in Crisis 1
(image © DC Comics)

Heroes in Crisis est la nouvelle mini-série de Tom King et de Clay Mann. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ne font pas dans la dentelle et tuent pas moins d’une dizaine de super héros, allant de sombres inconnus jusqu’à certaines stars du DC Universe. Faut-il réellement y croire ?
■ par Doop

 

(image © DC Comics)

 

Meurtres au paradis

Tom King est LA superstar du moment. Après nous avoir montré toute l’étendue de son talent dans Vision, Sheriff of Babylon, Mister Miracle et lors d’un run pour le moment honnête sur Batman, le voici à la tête d’un event réellement mis en avant par le staff DC Comics. D’ailleurs le titre original, Sanctuary a été remplacé, tout cela pour pouvoir placer le mot « Crisis » dedans, ce qui prouve bien l’importance de l’histoire aux yeux des éditeurs. Ce 1er numéro commence par une cascade de meurtres qui ont tous eu lieu au Sanctuary. Cet endroit isolé a été créé par Batman, Superman et Wonder Woman pour que les héros puissent se rasséréner physiquement et psychologiquement après une aventure difficile. Et autant vous prévenir, si certains personnages sont assez inconnus, d’autres sont véritablement une pierre angulaire du nouveau Rebirth. Cet épisode de Heroes in Crisis nous propose 3 trames narratives différentes : la macabre découverte du massacre par la trinité, un combat violent et sanglant entre Booster Gold et Harley Quinn ayant rapport avec le crime, et des interviews de super-héros racontant leurs angoisses lors de leur venue au Sanctuary.

 

(image © DC Comics)

 

Des auteurs dont on reconnaît immédiatement le style

Aucune surprise lors de la lecture de Heroes in Crisis : si les scènes de combat et de découverte sont classiques, les scènes où les futures victimes racontent leurs problèmes correspondent parfaitement à ce que l’on connaît de l’auteur. En effet, ces super-héros se dévoilent lors de scènes découpées en gaufrier, cette fameuse page divisée en 9 rectangles égaux dont Tom King est terriblement friand. C’est d’ailleurs lors de ces moments que l’aisance du scénariste pour les scènes d’introspection fait mouche, le reste étant passablement classique et, pour tout dire, décompressé. En effet, ce 1er numéro de Heroes in Crisis ressemble plus à un teaser qu’à une réelle histoire et pour l’instant il est difficile de juger la qualité de l’ensemble. Il faut juste savoir que la mini-série a vu passer son nombre de numéros de 7 à 10. Heroes in Crisis nous permet aussi d’assister à la confirmation de Clay Mann, dessinateur au talent monstre qui monte encore d’un niveau pour cette histoire. Sincèrement, sur cet épisode, il est largement l’égal des meilleurs dessinateurs de la compagnie et mérite de devenir une superstar. On espère que cette série lui donnera la reconnaissance qu’il mérite. Heroes in Crisis est beau, propre, clair et délié. Sa Harley Quinn est superbe sans être vulgaire, même si j’ai du mal à la reconnaître dans ce 1er épisode.

 

(image © DC Comics)

 

Mais sont-ils vraiment morts ?

Dans Heroes in Crisis, la mort de certaines grandes figures de l’univers pose toutefois question. Après toutes ces années de lecture, je ne peux absolument pas croire que certains des héros tombés lors de Heroes in Crisis aient définitivement passé l’arme à gauche. Ils sont trop importants pour être enterrés de la sorte et on s’attend à un deus ex machina, ce qui gâche un peu la lecture. En effet, c’est tellement énorme qu’on ne croit pas du tout à leur mort, et cela ternit l’idée de départ de la série. En revanche, si la trame de Heroes in Crisis se confirme, c’est clairement osé de la part de DC. J’aurais presque envie d’y croire. ■

 

couverture d’ Heroes in Crisis 1 (image © DC Comics)




A propos Doop 374 Articles
Doop lit des comics depuis une quarantaine d'années. Modérateur sur Buzzcomics depuis plus de 15 ans, il a écrit pour ce forum (avec la participation de Poulet, sa minette tigrée et capricieuse) un bon millier de critiques et une centaine d'articles très très longs qui peuvent aller de « Promethea » à « Heroes Reborn ». Il a développé une affection particulière pour les auteurs Vertigo des années 90, notamment Peter Milligan et Neil Gaiman.