Flashpoint – Le Prélude : Quand Geoff Johns réinstallait Barry Allen au centre de l’univers DC Comics !

Flashpoint prelude
(image © Urban Comics, DC Comics)

En route pour Flashpoint ! Geoff Johns prépare la grande saga à travers 2 aventures très différentes qui réinstallent Barry Allen au centre de l’univers des héros DC Comics.
■ par Stéphane Le Troëdec

 

Flashpoint prelude
(image © Urban Comics, DC Comics)

 

Flash alias Barry Allen est de retour et tout Central City fête l’événement ! Du citoyen lambda aux plus grands des superhéros, chacun redécouvre à quel point l’Homme le plus rapide du monde a compter dans sa vie. Barry Allen retrouve son travail à la police scientifique de Central City. Mais hélas, la fête est de courte durée. Car Flash comprend vite qu’il se trame quelque chose en coulisses : des supervilains ressurgissent dans son existence mais sont rapidement assassinés. Qui œuvre dans l’ombre à la perte de Flash ? Et son complot ne risque-t-il pas d’avoir des répercussions bien plus vastes que prévues pour l’ensemble de l’univers ?

 

Flashpoint prelude
(image © Urban Comics, DC Comics)

 

Un album en deux parties

L’éditeur Urban Comics fête les 10 ans de la saga Flashpoint en rééditant les épisodes de cet event dans plusieurs albums. Ce Flashpoint – Le Prélude est de bien des façon les prémices d’un événement extraordinaire qui va conduire à un chamboulement des publications DC et de son univers, la période « New52 » (traduit par « Renaissance » en VF). Complétiste, Urban Comics publie ici la mini-série The Flash – Rebirth puis les 12 épisodes de la mini-série The Flash (The Road to Flashpoint) qui en a découlé. Alors : 2 aventures, 2 ambiances ? Pas vraiment. D’une part c’est Geoff Johns qui s’occupe des 2 récits. De l’autre, la transition de l’une à l’autre se fait très facilement puisque manifestement articulées en amont.

 

Flashpoint prelude
(image © Urban Comics, DC Comics)

 

The Flash : Rebirth

À la sortie de Final Crisis, il convient pour DC Comics de réinstaller Barry Allen dans le quotidien de l’univers DC. On charge donc Geoff Johns et Ethan Van Sciver de redonner littéralement vie à ce Flash disparu depuis longtemps. Les 2 compères n’en sont pas à leur coup d’essai puisque quelques années auparavant ils s’étaient retrouvés exactement pour les mêmes raisons au chevet d’Hal Jordan. The Flash : Rebirth consiste en une remise à plat complète de la « Flash Family » : De Kid Flash, à Max Mercury, en passant par Jessie Quick II, Geoff Johns explore les nouveaux rapports qui s’installe avec le retour de Barry Allen. Mais, si elle est réussie (Geoff Johns s’amuse beaucoup, de toute évidence), cette réunion des nombreux bolides DC pourrait bien perdre les tout nouveaux lecteurs car l’intrigue fonctionne surtout si vous avez un minimum de connaissances de l’univers DC et de la « Flash Family ». Reste les dessins d’Ethan Van Sciver, agréables pour peu qu’on parvienne à mettre de côté les opinions politiques puantes du dessinateur (rappelons que Van Sciver est une figure de proue de l’ignoble mouvement appelé « comicsgate »).

 

Flashpoint prelude
(image © Urban Comics, DC Comics)

 

The Road to Flashpoint

L’objectif est annoncé d’entrée de jeu : après The Flash : Rebirth, la mini-série Flash consiste en 12 épisodes chargés de nous amener jusqu’à Flashpoint. En chemin, Geoff Johns, toujours au scénario, change de braquet et écrit cette fois son intrigue comme un feuilleton probablement plus accessible aux lecteurs néophytes (qui pourront sans problème sauter le Rebirth précédent). Geoff Johns s’évertue donc à réinstaller un casting récurrent. Entre Iris West et les collègues de la police scientifique, Geoff Johns joue avec tout une palette de situations et de rebondissements pour notre plus grand plaisir. Ici, les cliffhangers règnent ! D’un autre côté, il ramène aussi les supervilains traditionnels de Flash, les Lascars. Intention soulignée par le fait que certains épisodes entiers s’intercalent dans le récit pour réexpliquer les origines de chaque Lascar, tout en apportant une lumière particulière, plus « humaine » je dirais, sur chacun. Geoff Johns finit d’emporter le morceau via une intrigue globale intéressante où un mystérieux voyageur temporel lié à la Force Véloce (hum hum) surgit du futur… Comme souvent, Geoff Johns joue sur un registre classique, archi-classique même, mais c’est un registre qu’il maîtrise ici à la perfection. Le scénariste parvient à nous passionner pour des histoires qu’on a déjà lu 200 fois.

 

Flashpoint prelude
(image © Urban Comics, DC Comics)

 

Zoom sur le Reverse-Flash

Dans ce Flashpoint – Le Prélude, Geoff Johns profite de cette remise à plat pour modifier une partie des origines de Flash. La mort des parents de Barry Allen survient maintenant par la faute du Reverse-Flash. Cette modification permet de moderniser les origines de l’Homme le plus rapide du monde en focalisant sur sa Némésis. Eobard Thawne devient alors pour la « Flash Family » l’équivalent du Joker de la « Bat Family ». Le tout est porté par des dessins au style (de plus en plus) esquissé de Francis Manapul et des fill-in de Scott Kolins. Si bien que le temps file à toute vitesse sur cette « Road to Flashpoint », les épisodes s’enchaînent jusqu’à la porte de Flashpoint. Entre-temps, avec Flashpoint – Le Prélude, Geoff Johns aura réinstallé Barry Allen comme le Flash de DC Comics.

Flashpoint prelude
(image © Urban Comics, DC Comics)

Flashpoint – Le Prélude est un comics publié en France chez Urban Comics. Il contient The Flash: Rebirth 1-6, The Flash 1-7, 9-12 + The Flash Secret Files 1.

 

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Flash
(image © DC Comics)




A propos Stéphane Le Troëdec 628 Articles
Stéphane Le Troëdec est spécialiste des comics, traducteur et conférencier. En 2015, il s'occupe de la rubrique BD du Salon Littéraire. Ses autres hobbys sont le cinéma fantastique et les jeux. Enfin, et c'est le plus important : son chiffre porte-bonheur est le cinq, sa couleur préférée le bleu, et il n’aime pas les chats.