Dawnrunner est un one-shot intense et immersif, publié par Hi Comics, qui nous transporte dans un monde où l’humanité lutte pour sa survie face aux Tetzas, des géants surgis d’un mystérieux portail extraterrestre. Depuis un siècle, cette guerre fait rage, mais l’espoir renaît avec l’arrivée d’une pilote exceptionnelle, Anita Marr, et d’un nouveau modèle de mécha, les Iron Kings, qui pourrait bien changer l’issue du conflit.
Ram V : un auteur aux commandes
Ram V, déjà bien connu dans le monde des comics, est l’auteur derrière Dawnrunner . Il prouve une fois de plus sa capacité à captiver les lecteurs, mêlant complexité narrative et style accessible. Contrairement à d’autres scénaristes du genre, qui peuvent parfois paraître philosophiques ou difficiles à suivre, Ram V maîtrise l’art d’un récit clair mais chargé en émotions et réflexions. Ce qui rend Dawnrunner unique, c’est cette capacité de l’auteur à aborder des thèmes profonds sans perdre en fluidité. Son style d’écriture est percutant et rythmé, ce qui rend la lecture addictive pour les fans de comics et les nouveaux lecteurs.
Un univers familier mais captivant
Le scénario de Dawnrunner peut sembler familier, surtout pour ceux qui ont vu des films comme Pacific Rim ou suivi des séries comme Evangelion. On y retrouve des éléments familiers : des kaiju, des méchas géants, des combats épiques entre humains et créatures extraterrestres. Mais là où Ram V se démarque, c’est en apportant une dimension psychologique et introspective au personnage principal, Anita Marr. Sa relation avec son mécha va bien au-delà d’un simple outil de guerre : c’est presque une connexion spirituelle, qui offre des moments d’introspection et de calme dans l’intensité de la bataille. Ces instants rappellent ceux des pilotes d’Evangelion, ajoutant une profondeur inattendue et permettant de respirer entre 2 scènes d’action.
Un rythme effréné qui laisse des questions
Dawnrunner se lit à toute vitesse, presque trop vite. Le format one-shot impose un rythme intense, et on sent que l’histoire aurait pu être davantage développée dans un format plus long. Aux 2/3 du récit, on se demande comment Ram V va réussir à conclure cette histoire complexe en si peu de pages. Le dénouement laisse beaucoup de questions en suspens, et la fin a un côté deus ex machina qui pourra surprendre, voire frustrer certains lecteurs. Ce choix artistique reste cohérent avec l’univers des méchas, mais il est difficile de ne pas ressentir une pointe de déception en terminant la lecture, car on en aurait voulu plus.
Une direction artistique exceptionnelle
Si le scénario de Dawnrunner capte l’attention, le travail visuel d’Evan Cagle pousse à aller plus loin. Son style est vif et nerveux, rendant parfaitement la vitesse et la violence des combats. Ses traits flous dans les moments introspectifs réussissent à créer une sensation de déconnexion, comme si l’héroïne et le lecteur se retrouvaient dans une bulle temporelle. Cependant, cette approche visuelle peut parfois compliquer la lecture des scènes de combat, rendant certaines actions difficiles à interpréter. Ce choix artistique est audacieux, mais il peut déconcerter les lecteurs, notamment ceux qui découvrent cet univers.
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En conclusion : Dawn Runner, un one-shot de SF à découvrir
Dawnrunner est une aventure de science-fiction qui, malgré quelques faiblesses, vaut vraiment le détour. Ram V et Evan Cagle réussissent à créer une œuvre qui allie intensité, réflexion et beauté visuelle. Bien que le scénario s’inspire de classiques du genre, l’histoire d’Anita Marr, sa relation unique avec son mécha, et les illustrations marquantes de Cagle en font une lecture captivante. Pour les amateurs de comics comme pour les novices, Dawnrunner est une expérience qui se savoure, même si elle laisse quelques questions en suspens.
Dawn Runner est un comics de 144 pages publié en France par Hi Graphics. Il contient les épisodes VO suivants : Dawnrunner 1 à 5