Un monde perdu
Scott Snyder montre que la guerre reprend, car Batman rôde encore et Wonder Woman se rebelle après avoir collaboré. Il a été annoncé que l’Amazone aurait une place importante dans ce récit, mais c’est bien l’univers DC qui est le principal sujet de ce n°1. En effet, Scott Snyder s’acharne surtout à décrire l’essence de ce monde ravagé par Perpetua mais surtout le Batman Qui Rit, et ses multiples Batmen maléfiques. Il acte la chute des superhéros, la soumission de certains, et envisage un retour de flammes… mais cela demeure timide.
Un début intéressant mais léger
Dark Nights : Death Metal a la lourde charge de suivre Batman Métal, au début extrêmement intense et puissant. Qu’on aime ou non la 1re saga, il convient d’admettre que Scott Snyder a tapé fort dès le début, en amenant Bébé-Darkseid, le Multivers Noir, les Blackhawks, Hawkman, les Batmen maléfiques. Dark Nights : Death Metal n°1 est objectivement moins fort. Le scénariste fait le choix de ne pas expliquer comment la Justice League a échoué après Justice League Doom War, et en fait son propos car les personnages ne se souviennent pas. Mais cela « perd » un peu le lecteur, qui en plus n’a pas autant d’idées folles à découvrir. Certes, Batman utilise un anneau Black Lantern, et c’est intéressant de voir Wonder Woman ou Aquaman soumis. Mais rien n’est expliqué, on présente cela comme acté – et tout change durant le récit, avec le risque de ne rien voir développer. Comme ces nouveaux Batmen, juste vus à l’arrière et parfois ridicules comme ce Batman/T-Rex. Scott Snyder caractérise bien son univers, mais il est moins généreux et précis que dans sa saga précédente.
Un beau lancement, qui donne envie de suivre
Greg Capullo revient en pleine forme après le récent Batman : Last Knight on Earth. Il s’amuse avec les nombreux Batmen qui rythment le récit, avec notamment le joli Batmage ou l’intense Batman-Cthulhu. Sa Wonder Woman est superbe, et sa description des récits de l’Histoire des Crises DC est superbe. Scott Snyder s’amuse d’ailleurs à donner une explication aux multiples Crises intervenues, en faisant de Perpetua leur instigatrice. Ses critiques diront, à juste titre, que l’auteur veut s’approprier toute l’Histoire DC. Mais cela permet surtout de donner une cohérence bienvenue, et un souffle général à sa saga. Ce n°1 donne envie de lire la suite, même si le souffle retombe après la puissance des débuts de Batman Métal. Les auteurs s’amusent des références à la musique, on peut dire alors que le groupe commence trop doucement. Il est temps d’envoyer, messieurs, et de lâcher les gros riffs qu’ils promettent ! Hell Yeah ! ■
Dark Nights : Death Metal n°1 est un comics publié aux USA par DC Comics.
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