Critiques Doopiennes : le marathon comics : semaine 5 !

Power Pack n°1

(Ryan North/Nico Leon)

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(image : © Marvel Comics)

 

Power Pack n°1 : ça raconte quoi ?
La famille Power est de nouveau réunie. Œuvrant toujours dans le secret, nos 4 jeunes héros vont devoir trouver un moyen d’échapper à l’anniversaire de mariage de leurs parents pour combattre le crime.

Une madeleine un peu rance

Power Pack (ou Puissance 4) reste pour moi une madeleine incontournable. Découvert à l’époque dans Spidey, redécouvert lors de la réédition de leurs 1ères aventures en TPB, j’ai toujours une affection particulière pour cette série et ces personnages. Et il faut dire qu’à la relecture ca passe encore plutôt bien, la scénariste Louise Simonson proposant des intrigues plutôt intéressantes sous un aspect plutôt destiné aux jeunes lecteurs. Car si au départ on pouvait penser que Puissance 4 était une série destinée à un public moins mature, la série est rapidement devenue une histoire classique de super-héros, avec des thèmes parfois plutôt avancés pour l’époque. Les Snarks n’étaient pas des enfants de cœur et toute la partie sur le massacre mutant n’était pas vraiment destinée au moins de 12 ans. Après quelques essais assez infructueux, voici donc une nouvelle série proposée par Ryan North, le scénariste de Squirrel Girl que j’avais bien aimé. Lui aussi arrivait à glisser quelques références, quelques idées sympathiques derrière une série en principe destinée aux plus jeunes. Le travail de Nico Leon sur Miss Hulk ne m’avait pas déplu, donc je me faisais un plaisir de revoir la fratrie Powers en ordre de marche. Malheureusement, ce comics ne m’est pas destiné.

Ça n’est que pour les enfants

En effet, on comprend très très vite que l’idée de réutiliser les enfants Powers ne se fait que dans un seul but : toucher un public extrêmement jeune. Ne cherchez pas la petite bête, l’idée un peu mature là-dedans, il n’y en a pas. Cette nouvelle mini-série de Power Pack est sans aucun intérêt pour le fan de la 1ère heure ou celui qui aime les histoires de super-héros. C’est uniquement un livre pour enfants, avec une histoire naïve, très 1er degré et des dessins correspondants. Et même si on ne le considère que pour un livre à destination des enfants, ce n’est pas fameux. Alex, Katie, Jack et Julie se retrouvent donc pour l’anniversaire de mariage de leurs parents et Katie, via une bande dessinée, veut leur avouer qu’ils ont des pouvoirs. Ce qui entraine des dissensions au sein de la famille. Mais pas le temps d’y réfléchir : le croquemitaine est de retour ! Il faut donc aller le combattre sans éveiller le soupçon des parents : et quoi de mieux que… prétexter des toilettes bouchées.
Oui, on en est là ! Autant vous dire que je n’ai pas du tout aimé ce qu’on fait les 2 auteurs sur ce titre. Ils confondent à mon sens infantilisation et débilitation. Ce n’est pas parce que les histoires sont destinées à un jeune public qu’il faut prendre systématiquement ces derniers pour des imbéciles. Le pire, le croquemitaine, personnage assez immonde sous les crayons de Jon Bogdanove devient complètement aseptisé dans cette version. D’ailleurs c’est assez terrible. Autant j’avais trouvé correct le boulot de Nico Leon sur Miss Hulk, autant là, cette idée de tout vouloir rendre inoffensif et gentil dégrade le trait. Les personnages sont bien croqués mais l’absence de décor est totale et rend les compositions terriblement creuses. Alors d’accord. Ce comics n’est pas fait pour moi. Mais même avec des yeux d’enfants, c’est assez mauvais. Ratage total. 

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Power Pack  n°1 est publié aux Etats-Unis par Marvel Comics.

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(image : © Marvel Comics)

 

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(image © DC Comics, Marvel Comics)

 

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A propos Doop 374 Articles
Doop lit des comics depuis une quarantaine d'années. Modérateur sur Buzzcomics depuis plus de 15 ans, il a écrit pour ce forum (avec la participation de Poulet, sa minette tigrée et capricieuse) un bon millier de critiques et une centaine d'articles très très longs qui peuvent aller de « Promethea » à « Heroes Reborn ». Il a développé une affection particulière pour les auteurs Vertigo des années 90, notamment Peter Milligan et Neil Gaiman.