Hawkeye est de retour dans une série solo le temps d’une aventure qui l’oppose à Hood, un des chefs de gang les plus dangereux de Marvel Comics. L’occasion pour Clint de devenir un « vrai » héros aux yeux de ses amis ?
■ par Stéphane Le Troëdec
Pas facile de passer après Matt Fraction et David Aja, tous 2 auteurs de l’excellente série de 2012. Avec Hawkeye : Chute libre, ce sont Matthew Rosenberg et Otto Schmidt qui s’y collent. Avec un récit complet en 6 épisodes qui met Clint Barton face à Hood mais surtout face à ses démons intérieurs…
Un nouveau Ronin ravage les criminels
Hawkeye s’est mis en tête de mettre le caïd de la pègre appelé Hood sous les barreaux. Clint Barton se démène, parvient à arrêter Hood. Mais hélas son adversaire a bien trop de relations et il finit par être relâché. C’est précisément à ce moment qu’apparaît un Ronin plus dur et plus sournois. Fait du hasard ? Ce n’est pas l’avis du Faucon et du Soldat de l’hiver, bien décidés à demander des comptes à Hawkeye. Après tout, n’a-t-il pas porté le costume de Ronin par le passé ? Les choses se compliquent pour Clint Barton : il doit maintenant prouver à ses anciens alliés qu’il n’est pas la bête noire de la mafia locale…
Otto Schmidt : un archer après l’autre
Une des dernières fois que nous avons vu le dessinateur Otto Schmidt à l’œuvre dans un album français, c’était sur Green Arrow Rebirth. Faut-il comprendre que l’artiste ne s’est contenté que de reproduire le même genre de travail d’une série à l’autre ? Pas tout à fait. Disons qu’ici, Otto Schmidt s’adapte au ton de Chute libre. Ici, nous sommes dans un registre un peu plus grand public, virevoltant et léger. Même si, par moments, l’intrigue se veut plus grave, et où Otto Schmidt réussit de jolies planches. Globalement, son style convient très bien à la série, puisqu’il confère une certaine élégance et une dose de grâce aux scènes d’action.
Clint Barton : looser flamboyant
Hawkeye : Chute libre met sur le devant de la scène le personnage de Clint Barton, relayant en guest un paquet de personnage, on va y revenir. J’aime beaucoup la façon dont Matthew Rosenberg gère différents aspects de sa personnalité. Hawkeye manque de confiance en lui. Et Matthew Rosenberg s’amuse à nous le montrer faussement sûr de lui, puis petit à petit s’écrouler, jusqu’à se mettre à dos ses proches par ses mauvais choix. Mais c’est aussi un personnage flamboyant, aux réparties éclatantes et surtout, à l’envie de bien faire. Comme s’il cherchait aux yeux du monde surcompenser ses origines criminelles. Bref, il est le seul à ne pas croire qu’il est un héros, et cela va le conduire à commettre de grosses erreurs…
Un paquet de guest-stars et de clins d’œil
L’autre intérêt d’Hawkeye : Chute libre, ce sont les nombreuses guest-stars qui le traversent. Matthew Rosenberg réalise une sorte de bilan de la place de Clint dans l’univers Marvel. Il garnit donc son intrigue d’allées et venues de personnages symboliques, qui rappellent le côté street level de Clint. Faucon et le Soldat de l’hiver, on l’a dit, mais aussi Daredevil, Spider-Man, Black Widow ou Captain America (forcément). Moins attendus, mais très intéressants, Night Thrasher, Luke Cage, Iron Man, Bullseye et l’Infirmière de nuit viennent tirer leur épingle du jeu. Et puis Matthew Rosenberg et Otto Schmidt semblent prendre un malin plaisir à multiplier les costumes de l’archer le plus célèbre de Marvel, au point que Chute libre peut parfois ressembler (de loin) à une rétrospective. Comme une envie de jouer la référence avec les vieux lecteurs de comics ? Sans doute, et coup de chance, le plaisir est partagé. Au point que si vous recherchez un actioner léger et virevoltant cette Chute Libre est parfaitement fréquentable. ■
Hawkeye : Chute libre est un comics publié en France chez Panini Comics. Il contient Hawkeye : Freefall -2020) 1 à 6.
LIRE AUSSI : 10 personnages Marvel qui se sont appelés Hawkeye !