Eternals n°1 : grand retour des Eternels, supérieurs aux dieux et superhéros Marvel !

 

Eternals 1
(image © Marvel Comics)

 

Ne jamais mourir mourir, ne jamais gagner : la voie des Eternels

Ikaris revient à la vie dans une base secrète du Pôle Sud située entre 6 molécules artificielles, lieu de renaissance et d’emprisonnement. Il est le dernier Eternel à renaître, ayant été le dernier à périr. Il échange avec la Machine, intelligence artificielle chargée de guider les Eternels lors de leurs nombreuses résurrections et dans leur quotidien. Zuras, également revenu, mandate immédiatement Ikaris pour libérer Sprite de son exclusion. Sprite est connu comme le gamin blagueur et sympathique des Eternels, mais il a un temps perdu l’esprit et s’est retourné contre eux. Il est désormais ressuscité et revenu à une version antérieure, féminine et lavée des souvenirs viciés. Tous 2 se téléportent grâce au réseau de la Machine, qui bénéficie d’antennes dans les bases cachées des Eternels pour quadriller la Terre. Ils croisent Iron Man et un Déviant à New York, puis découvrent dans la cité d’Olympia que Zuras est assassiné. Le manipulateur Druig tente de troubler les Eternels sur la portée de l’événement, alors que Sprite et Ikaris suivent la téléportation du tueur… jusqu’à Titanos, ville rongée par les aberrations temporelles de Kronos. Ils y découvrent des flashs temporels – mais surtout Thanos, le Titan Fou de retour !

 

Eternals 1
(image © Marvel Comics)

 

Plongée sèche mais passionnante dans un autre monde

La lecture de Eternals n°1 ne laisse pas insensible. Kieron Gillen, déjà habitué aux divinités étranges avec The Wicked+The Divine, adopte une approche froide, troublante, inhumaine pour définir ses personnages. La voix-off de la Machine apporte le nécessaire pour suivre, alors que les interactions sont brutales et tranchantes. Les Eternels ne sont définitivement pas humains, leurs habitudes non plus, leur monde encore moins. Le scénariste parvient rapidement à impliquer le lecteur dans ces éléments si étranges, qui deviennent rapidement passionnants. L’intrigue semble une enquête classique, mais tout l’environnement de science-fiction troublante rend l’ensemble très prenant. L’auteur interroge surtout sur le devenir des personnages, désormais ressuscités mais « lâchés » par leurs créateurs ; passionnant. Même les changements « critiquables », comme le genre de Sprite, sonnent justes dans ce monde « au-delà » de l’Humanité, « au-delà » de tout ce qu’on peut comprendre.

 

Eternals 1
(image © Marvel Comics)

 

Un lancement fort et beau, peut-être trop inspiré par Dawn of X

Kieron Gillen réussit le pari de ressusciter et réintroduire les Eternels et leurs concepts en 1 épisode, avec fluidité et intelligence. Il se concentre sur le duo Sprite/Ikaris, et l’on peut espérer qu’il s’occupe rapidement des autres, même s’ils fonctionnent bien ensemble. Esad Ribic accompagne l’ensemble avec force et puissance, ses planches sont de vraies figures mythologiques qui fonctionnent très bien ici. Les Eternels ont une stature immense grâce à lui, et cela pardonne des expressions faciales parfois loupées. Eternals n°1 apparaît ainsi comme une réussite troublante et prenante, avec une grosse envie de plonger dans cet autre monde… même si tout résonne étrangement, en parallèle de Dawn of X. Eternals n°1 reprend beaucoup d’éléments de la relance des X-Men par Jonathan Hickman, que ça soit les pages de texte, l’approche cryptique, l’organisation post-humaine et des personnages qui se considèrent au-dessus des Humains. Sans que les Eternels « copient » les X-Men, on en vient à se dire que ces concepts paraissent plus fluides pour les Eternels qu’avec les Mutants… mais Jonathan Hickman a dégainé le 1er. L’on peut juste espérer que Eternals n’en pâtisse pas – vu ce 1er épisode, ce serait bien dommage !

 

Eternals 1
(image © Marvel Comics)

Eternals n°1 est un comics publié aux USA par Marvel Comics.