Comme de nombreux autres personnages de DC Comics, Catwoman a 80 ans cette année. DC Comics lui offre pour l’occasion un comics de 100 pages avec des histoires écrites et dessinées par la fine fleur des artistes actuels.
■ par Christophe Colin
Catwoman, défenseure de la Terre !
Apparue dans le 1er numéro de Batman en 1940, Catwoman a beaucoup changé au cours des ans. Ce numéro spécial est l’occasion de voir plusieurs versions de la féline fatale et ce que ces différentes facettes ont apporté aux comics. Ainsi, dans une courte histoire nommée « The Catwoman of Earth », Jeff Parker au scénario et Jonathan Case aux dessins mettent en scène la Catwoman jouée par Julie Newmar dans la série télévisée Batman des années 1960. Elle est la seule ligne de défense de la terre contre une invasion extraterrestre à une foire de la science se déroulant à Gotham. Dans un style graphique pop acidulé, c’est une belle façon de rendre hommage à une facette assez peu connue de ce personnage. Dans ce récit, Catwoman y est une femme forte sexy et indépendante.
Des récits de qualité
A l’image de cette histoire, d’autres courtes bandes dessinées tirent leurs épingles du jeu. Ainsi, « Helena » par Tom King et Mikel Janin n’est pas directement consacré à Selina Kyle/Catwoman. Pour ne pas déflorer son intrigue, bien que les lecteurs les plus anciens reconnaissent facilement à qui appartient ce prénom, je n’en dirais plus. Juste, fin, touchant, il n’y a pas assez de qualificatifs assez forts pour décrire ce récit poignant. « Conventional wisdom » de Will Pfeifer et Pia Guerra rentre aussi dans cette catégorie. Selina Kyle se retrouve dans une convention consacrée à Batman, ce qui offre au lecteur une mise en abîme intelligente. Il est amusant de voir plusieurs versions de Catwoman rencontrer Selina et des méchants dans des rôles sympathiques inhabituels.
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Et d’autres aventures moins réussis
Malheureusement, tous les récits ne sont pas logés à la même enseigne. « Skin the cat » par Paul Dini et Emanuela Lupacchino décrit une Catwoman défenseure de la cause des animaux opposée à un méchant psychopathe appelé le Taxidermiste. Malgré de très bons dessins de Lupacchino, les motivations de Catwoman semblent un peu trop extrêmes, le personnage principal étant difficilement reconnaissable. Le problème est le même dans « Born to kiln » de Chuck Dixon et Kelley Jones où la féline fatale y est décrite comme une héroïne lambda et se bat contre l’argileux Clayface. Le style graphique particulier de Jones est plus approprié au méchant qu’au personnage principal, ce qui est dommage pour un récit sensé célébrer son anniversaire. Ce comics s’achève en beauté avec « The art of picking a lock » par Ed Brubaker et Cameron Stewart. On y retrouve avec joie Catwoman et ses amis Holly Robinson et Slam Bradley. Ce dernier étant en mauvaise posture, il endosse le rôle de demoiselle en détresse et Catwoman celui du preux chevalier venant la sauver. Cette inversion des rôles est judicieuse et sert admirablement bien ce récit tourné vers l’action. ■
Catwoman 80th Anniversary 100-Page Super-Spectacular est un comics publié aux USA par DC Comics.
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