
Atlantis n’est plus. Détruite, anéantie. Arthur Curry se retrouve seul, un monarque sans trône, un héros sans royaume. Pourtant, loin de se résigner, il va devoir puiser dans ses ressources, et surtout dans ses nouvelles capacités aquamorphes, pour espérer comprendre l’origine de cette catastrophe. Aquaman plonge dans un univers encore inconnu, celui du Blue, une force élémentaire mystérieuse qui pourrait bien changer la donne.
Porté par le tandem Jeremy Adams (scénario) et John Timms (dessin), ce second épisode de la nouvelle série Aquaman continue d’explorer des pistes inédites pour le personnage. Atlantis en ruine, Arthur perdu mais plus puissant que jamais, et des menaces venues des profondeurs… Il y a de quoi tenir en haleine les lecteurs. Mais que vaut vraiment cet Aquaman #2 ? Accrochez-vous, on plonge en eaux profondes.

Des pouvoirs inédits et un entraînement qui s’annonce sportif
On l’avait quitté désemparé, on le retrouve en plein doute, mais Arthur n’est pas du genre à broyer du noir trop longtemps. Doté de nouvelles capacités de manipulation aquatique, notre héros se retrouve avec des pouvoirs qu’il ne maîtrise pas encore. Un élément qui n’est pas sans rappeler les premières heures d’Animal Man ou de Swamp Thing, où les forces naturelles dictent leurs propres lois.
Cette évolution pose une question intéressante : Aquaman est-il en train de muter en quelque chose d’encore plus grand ? Ou pire, ces pouvoirs pourraient-ils le dépasser ? Jeremy Adams joue habilement avec ces interrogations en mettant Arthur face à des épreuves physiques et mentales, entre réflexion sur son identité et combats contre des monstres marins toujours plus impressionnants. L’enjeu ne se limite plus à Atlantis : c’est l’ensemble de l’équilibre océanique qui est en péril.

Des antagonistes hauts en couleur : Jenny Greenteeth et les lézards guerriers
Un bon comics ne serait rien sans ses vilains. Et autant dire qu’ici, on est servis. Jenny Greenteeth fait son apparition, une entité mystérieuse aux pouvoirs végétaux et occultes. Son nom évoque une vieille légende britannique, et sa présence apporte une touche mystique qui tranche avec l’univers habituel d’Aquaman.
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Elle ne vient pas seule. Son armée de lézards combattants et de vignes démoniaques apporte son lot de chaos, obligeant Arthur à rivaliser d’inventivité pour se sortir de situations toujours plus rocambolesques. L’affrontement est court mais intense, et si ce n’est pas encore un boss final, on sent que Jenny Greenteeth a plus d’un tour dans son sac. Une belle introduction pour un personnage qui pourrait bien revenir hanter les cauchemars de notre héros.

Le Blue : une mythologie qui s’approfondit
L’un des points forts de cet épisode, c’est l’introduction plus précise du Blue, cet équivalent aquatique du Green de Swamp Thing ou du Red d’Animal Man. Une idée qui n’est pas nouvelle, mais rarement exploitée à ce niveau. Jeremy Adams s’appuie sur des références profondes de l’univers DC, notamment les comics de Firestorm et Swamp Thing, pour enrichir la mythologie d’Aquaman.
En reliant Arthur à une force primordiale qui le dépasse, le scénariste ouvre de nouvelles possibilités. Ce n’est plus simplement un Atlante combattant pour son royaume, c’est un émissaire de la mer, un lien entre les éléments et les êtres vivants. Une évolution qui a le potentiel de bouleverser la place du personnage dans l’univers DC.
Un dessin au service du dynamisme et de la grandeur
Si le scénario d’Adams assure le fond, John Timms s’occupe magistralement de la forme. Son trait dynamique, vif et incisif, s’adapte parfaitement aux scènes d’action sous-marines. Il y a une vraie fluidité dans le mouvement, une impression de vitesse et de puissance qui rend les affrontements encore plus immersifs. Les angles de vue accentuent la tension et donnent une ampleur épique aux différents combats.
Toutefois, si les scènes de baston sont superbes, les moments plus introspectifs perdent en impact. John Timms a un style très orienté action, ce qui fonctionne parfaitement pour des séquences musclées mais moins pour les passages plus calmes. Rien de dramatique, mais on sent que le dessinateur est à son maximum quand il dessine Arthur en pleine fureur aquatique.
Conclusion : Un deuxième numéro qui promet des vagues de changement
Aquaman #2 ne se contente pas de poursuivre l’histoire, il plonge en profondeur. Entre nouvelles capacités, ennemis redoutables et mythologie enrichie, ce numéro confirme que Jeremy Adams et John Timms ont de grandes ambitions pour le Roi des Sept Mers. L’introduction du Blue et les conséquences de la destruction d’Atlantis ouvrent un champ narratif fascinant, promettant des aventures encore plus intenses.
Si vous aimez Aquaman, que vous soyez un lecteur de longue date ou un nouveau venu attiré par le All In de DC, ce deuxième numéro est une lecture indispensable. Atlantis a peut-être sombré, mais Aquaman, lui, est en train de se réinventer. Et c’est passionnant à voir.
