The Wretched : LE film d’horreur à succès de 2020 arrive en vidéo !

 

(image © Koba Films)

 

Une approche divergente de la sorcière

Le nom et la bande-annonce de The Wretched font rapidement comprendre que le film est bien un récit de sorcière, bien que l’ensemble diffère des habitudes. Les auteurs s’inspirent en effet de la légende de Black Annis, pour un film qui surprend et innove sur le mythe. Pas de Sabbat, pas de prière à Satan, pas de sortilèges psalmodiés. On est face à une créature étrange, mystérieuse, brutale, complètement sauvage et imprévisible. Il y a cependant quelques marqueurs forts : l’aspiration de toute vie à proximité (comme les fleurs), des possessions, une structure en forme de rite pour le contrôle, et sa tanière dans la forêt. Les frères Pierce divergent habilement des lieux communs des sorcières et de l’horreur, une bonne façon de maintenir et multiplier les surprises… et la peur. Les moments pour la provoquer fonctionnent bien, avec notamment un très bon travail sur les corps, les sons et les lumières. Les organismes sont maltraités par la sorcière, avec des bruits terribles, pour un malaise tendu. Les jeux de lumière et la réalisation en général jouent grandement avec les attentes, et notamment la révélation sur l’aspect de la créature. Une sorcière qui change des habitudes, avec une réalisation fluide et pertinente.

 

(image © Koba Films)

 

Quelques facilités sur le fond et la forme

The Wretched impressionne par son horreur directe et brutale, mais aussi ses éléments surprenants et prenants. Le film n’est cependant pas dénué de quelques défauts. Si la sorcière diverge clairement des habitudes, il n’y a malheureusement aucune « explication ». Pas de raison pour sa faim d’enfants, ses sortilèges, pourquoi elle s’en prend à Abbie et Dillon. Pas de raison, non plus, pour cette introduction 35 ans avant. Pas de raison, enfin, pour ces lettres A inversées, certes en forme de tête de bouc, mais sans rien autour. Un manque de présentation et de travail dans la mythologie, donc. Cela ne gâche pas le film, mais gêne le rendu définitif, notamment un twist final un peu mal amené. Idem pour un autre aspect régulier des films d’horreur, mais ici trop visible. Les personnages sonnent justes et font preuve d’intelligence, notamment Liam le père qui finit par croire au moins un peu Ben. Mais aucun personnage n’allume les lumières ! Jamais ! Cela permet d’enclencher des moments de tension, mais cela ne sonne pas crédible, et finit par lasser. 2 exemples de petits défauts, qui ne ruinent pas The Wretched mais le font seulement tutoyer le très haut niveau du genre.

 

(image © Koba Films)

 

The Wretched, une imagination maligne pour une horreur efficace

La vision de The Wretched permet de confirmer que son succès n’est pas uniquement dû à l’absence de concurrence durant le confinement américain. Le film est très bon, et ne cesse d’attaquer le spectateur avec une horreur brutale et gore, et une bonne imagination dans les rebondissements. Mention spéciale pour un 1er twist dans la dernière partie du long-métrage, qui remet tout en question et permet de surprendre et impliquer encore plus le spectateur. L’arrivée de la sorcière via le chevreuil choque également, autant par le rendu sanglant que par la surprise. Cet aspect gore est d’ailleurs lui-même très présent, et peut clairement remuer le spectateur. Cela participe au rendu très graphique du film, qui bénéficie d’une photographie léchée et de décors superbes, notamment la forêt et la tanière. The Wretched est ainsi une œuvre forte et intense, qui prend aux tripes… et peut égayer brutalement vos soirées d’hiver ! A ne pas manquer, pour jouer à se faire peur avec un film qui mérite son succès inattendu.

(image © Koba Films)

The Wretched est un film diffusé en France par Koba Films.

 

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intégrale AMerican Vampire comics
(image © DC Comics)