Redcoat, tome 1 : Un cocktail explosif d’histoire et de SF qui en met plein la vue

Temps de lecture estimée : 3 min.

Avec Redcoat, tome 1, Geoff Johns et Bryan Hitch nous livrent un récit mêlant aventure, science-fiction et histoire alternative, le tout mettant en scène un héros aussi cynique que jouissif à suivre. Publié sous le label Ghost Machine, ce premier tome compile les sept premiers épisodes d’une série qui s’amuse à revisiter l’Histoire américaine sous un angle totalement déjanté. Une narration rythmée, un déluge d’idées et un personnage principal qui s’amuse autant que nous, voilà le programme !

Simon Pure, un perdant immortel

Dès le premier épisode, on comprend que Simon Pure n’est pas l’archétype du héros. Soldat britannique pendant la Guerre d’Indépendance, il se retrouve, par un fâcheux concours de circonstances, affublé d’une immortalité qu’il n’a jamais demandée. Mais au lieu d’en tirer un quelconque avantage, notre homme passe les siècles à se planter lamentablement, se cachant et se moquant de tout ce qui bouge. Un mix entre le Martin Riggs de L’Arme Fatale et un anti-James Bond, mais en plus détestable et encore plus attachant.

Une Histoire revisité avec malice

L’un des gros plaisirs de Redcoat, c’est sa manière de jouer avec les figures historiques. Geoff Johns prend un malin plaisir à revisiter les icônes américaines, les liant à une mythologie occulte et secrète. On croise un général Benedict Arnold qui a su tirer profit de son immortalité pour accumuler richesse et pouvoir, un Benjamin Franklin lié au mystère des pouvoirs de Simon, et un jeune Albert Einstein qui finit par devenir l’ami sincère de notre héros. Ajoutez à cela un complot mené par un culte ancestral et vous obtenez une intrigue aussi farfelue que prenante.

Une narration parfois décompressée, mais une mise en scène à couper le souffle

Si le début de l’album fonce tambour battant, la suite ralentit un peu, notamment dans le quatrième épisode où l’exposition traîne en longueur. Certains dialogues s’étirent inutilement, et le classique monologue du méchant vient alourdir l’ensemble. Heureusement, tout cela est compensé par la mise en scène de Bryan Hitch, qui livre des planches ultra-détaillées, des personnages expressifs et des scènes d’action démentielles. Le combat final du quatrième épisode est une véritable claque visuelle, et le dernier épisode nous gratifie d’une double page digne d’une affiche de blockbuster.

Une conclusion mélancolique, mais une vraie promesse pour la suite

Le dernier épisode de Redcoat tome 1 tranche radicalement avec le ton assez frénétique des précédents. Projeté en 1950, Simon Pure se retrouve confronté à la perte de son ami Albert Einstein, et l’histoire bascule dans une mélancolie inattendue. C’est l’occasion pour Geoff Johns d’explorer le poids de l’immortalité et les conséquences d’une vie sans attaches. Mais ce calme apparent cache une transition vers un nouvel arc, laissant entendre que Simon pourrait enfin tenter de se réconcilier avec lui-même.

Verdict

Redcoat, tome 1 est un grand huit jubilatoire, qui allie humour, action et réécriture historique déjantée. Si le récit connaît quelques baisses de régime, il reste addictif et se dévore d’une traite. Un héros atypique, un univers foisonnant et une patte graphique incroyable font de cet album une réussite. On a qu’une seule envie à la dernière page : voir où tout cela va nous mener !

Redcoat tome 1 est un comics de 312 pages publié chez Urban Comics. Il contient : Redcoat #1-7 et Tales of the Unnamed : The Blizzard




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