
Bon, parlons un peu de Primal Hunter. Ce roman signé Zogarth fait partie de ce qu’on appelle le genre LitRPG. Mais avant de se lancer dans une analyse en règle, mettons les choses au clair : c’est quoi cette histoire de LitRPG ? Et pourquoi je m’intéresse à un bouquin qui parle de stats et de monstres ? Restez avec moi, je vous promets que ça en vaut la peine.
Le LitRPG : quand la littérature rêve d’être un jeu vidéo
Alors la LitRPG, c’est quoi exactement ? Imaginez un bouquin où les personnages évoluent comme dans un jeu vidéo : XP, compétences, niveaux, et même des quêtes. Si vous avez passé des heures à grinder sur Diablo ou à construire un perso dans Skyrim, vous allez tout de suite voir où je veux en venir.
Mais là où ça devient intéressant, c’est que ces mécaniques ne sont pas juste un prétexte. La LitRPG, c’est aussi des réflexions sur la progression personnelle, la compétition, et la survie dans un monde régi par des règles bien différentes des nôtres. Bref, c’est une façon de donner un bon gros coup de jeune à la fantasy à papa (Le Seigneur des Anneaux, je t’aime quand même).
Zogarth, comme beaucoup d’auteurs de ce genre, a commencé sur une plateforme où les écrivains partagent leurs histoires au fil des chapitres. Et avec Primal Hunter, il a frappé un grand coup.

Primal Hunter : la chasse est ouverte
Jake Thayne, employé de bureau un brin solitaire, voit sa vie basculer quand l’humanité se fait aspirer dans un « Système » cosmique, un genre de méga-jeu vidéo grandeur nature. Imaginez un tutoriel hardcore où les monstres sont réels, les gens meurent pour de vrai, et seuls les plus malins (ou les plus brutaux) s’en sortent.
Jake choisit la classe de chasseur. Un arc, des flèches, et beaucoup de furtivité. Là où la plupart de ses collègues pètent les plombs, lui s’épanouit. Peut-être même un peu trop. Et ce n’est que le début : entre dieux anciens, conspirations cosmiques, et quêtes sanglantes, il va vite comprendre que ce monde est bien plus vaste (et dangereux) qu’il ne le pensait.
Ce qui marche, et ce qui marche moins
Les points forts
Soyons honnêtes : Primal Hunter déborde de bonnes idées. Le « Système » est un mécanisme astucieux qui donne un cadre aux éléments RPG tout en explorant des thèmes universels. Et puis il y a Jake. Le gars est intéressant à suivre, pas parce qu’il est sympa, mais parce qu’il est plus complexe qu’on ne l’imagine. Il sait qu’il n’a qu’une seule règle à suivre : devenir le plus fort pour survivre.
Mention spéciale à un dieu-dragon millénaire qui devient une sorte de mentor sarcastique pour Jake. Leurs interactions sont drôles, émouvantes, et ajoutent une profondeur inattendue à l’histoire.
Les personnages secondaires brillent aussi : William, le psychopathe du coin, est aussi détestable qu’intrigant, et les intrigues politiques en coulisse promettent de belles surprises.
Les points faibles
Mais tout n’est pas rose dans Primal Hunter. Zogarth aime un peu trop les combats. Oui, c’est cool de voir Jake dégommer des monstres, mais à la vingtième bataille contre un sanglier muté, ça devient lassant. Le rythme en prend un coup, et on a parfois l’impression que l’intrigue avance sans le héros.
Autre bémol : les tableaux de stats. Je sais, c’est le concept, mais à force, ça peut sembler répétitif, surtout si vous n’êtes pas un fanatique de chiffres ni de RPG. Et Jake ? Il pourrait gagner en profondeur émotionnelle. Son évolution de gars normal à tueur sanguinaire manque parfois de nuances.
Alors, on tente Primal Hunter, ou pas ?
Primal Hunter n’est pas un roman parfait, mais il coche beaucoup de cases. Si vous aimez la fantasy, les jeux vidéo, foncez. Ce n’est pas Le Seigneur des Anneaux, mais ce n’est pas non plus prétentieux. C’est fun, efficace, et ça pose de bonnes bases pour la suite.
Pour les amateurs de LitRPG, c’est une valeur sûre. Pour les curieux, c’est une excellente porte d’entrée dans le genre. Bref, affûtez vos flèches et préparez-vous à une aventure intense. Jake, la Vipère Maléfique, et un monde rempli de dangers vous attendent. Vous relevez le défi ?

Primal Hunter est un roman publié en France aux éditions Lorestone.