
Le comics Zombicide : Premier jour se pose comme une adaptation fidèle de l’univers du célèbre jeu de plateau, reprenant ses codes pour offrir une expérience immersive et palpitante. Si le récit ne révolutionne pas le genre, il réussit néanmoins à captiver grâce à des illustrations flamboyantes et une intégration maline des mécaniques du jeu. Voici pourquoi ce premier épisode mérite l’attention des amateurs de zombies, même ceux qui ne connaissent pas les plaisirs du jeu de plateau originel.

Une histoire classique mais efficace
Dès les premières pages, Zombicide : Premier jour nous plonge dans une intrigue familière : une infection mystérieuse transforme les habitants de Los Angeles en zombies assoiffés de chair humaine, et un groupe disparate de survivants tente de fuir vers un refuge. Oui, le schéma est classique, n’ayons pas peur de le dire, carrément cliché. Mais d’une part c’est le lore du jeu du plateau. Et d’autre part, c’est précisément cette simplicité qui permet à l’histoire de se concentrer sur l’essentiel : l’action et les interactions entre les personnages.
L’aventure suit Ned, un survivaliste excentrique qui devient une sorte de leader improbable. Dès le départ, il s’allie à Wanda, une serveuse de diners, Diana, une ambulancière badass, et Julio, un sportif pro armé d’une batte. Ensemble, ils affrontent une horde de zombies, utilisant des armes aussi improbables que des scies chirurgicales ou des tronçonneuses.
Ce premier épisode ne cherche pas à réinventer la roue, mais plutôt à maximiser le plaisir à travers des péripéties rapides, des dialogues légers et une progression haletante. La force du récit réside dans ses détails : la tension constante, les moments de survie inventifs, et les petites surprises qui rendent le voyage encore plus divertissant.

Une direction artistique remarquable
Si le scénario reste dans les clous d’un récit de zombies classique, les illustrations de Alessio Moroni, Marco Itri, et le coloriste Paolo Francescutto apportent une dimension visuelle très agréable. Les traits des personnages évoquent légèrement un style fantastique, presque caricatural, qui s’accorde parfaitement avec l’ambiance du jeu de plateau.
Les couleurs vives ajoutent une touche d’énergie unique, contrastant avec la violence sanglante des scènes de combat. Que ce soit un zombie jaillissant d’une bouche d’égouts ou une charge désespérée à travers une horde grouillante, chaque page regorge de détails minutieux qui attirent l’œil. Cette qualité graphique, digne des grandes maisons d’édition comme Marvel ou DC Comics, élève Zombicide : Premier jour au-dessus des standards habituels des adaptations de jeux.
Des mécaniques de jeu subtilement intégrées
Un des points les plus intéressants du comics est la manière dont il intègre les mécaniques de jeu du plateau Zombicide dans sa narration. Les choix stratégiques, comme la recherche d’un abri sûr ou la gestion des ressources (munitions, armes), sont mis en scène de façon naturelle. Les personnages réfléchissent à voix haute sur leurs actions, rappelant aux fans du jeu la sensation d’être autour d’une table avec leurs amis. Il y a des poussées de stress, comme dans le jeu de plateau, quand des hordes surgissent d’un seul coup. Et il y a les zombies spéciaux (sprinter, gros tas ou abomination) … comme dans le jeu de plateau !
De plus, les interactions entre les personnages évoquent cette dynamique de collaboration où chaque membre de l’équipe a un rôle crucial à jouer. Diana, par exemple, brille par ses compétences médicales et son habileté à manier des outils chirurgicaux en arme de fortune, tandis que Julio utilise sa force brute pour protéger le groupe.

Un hommage fidèle à l’univers Zombicide
Zombicide : Premier jour ne prétend pas bouleverser les conventions du genre zombie, on le répète, mais il n’en a pas besoin. En tant qu’adaptation, il réussit brillamment à capturer l’esprit du jeu de plateau, avec ses combats frénétiques, ses personnages hauts en couleur, et son atmosphère à la fois fun et tendue.
Ce premier épisode pose des bases solides pour la suite, tout en offrant une aventure accessible aussi bien aux fans de la licence qu’aux nouveaux venus curieux de découvrir cet univers. Zombicide : Premier jour est un comics qui assume pleinement son héritage et s’appuie sur des forces éprouvées pour offrir un divertissement simple mais irrésistible.
Conclusion
Avec son récit classique, ses illustrations éblouissantes et son respect des mécaniques du jeu original, Zombicide : Premier jour est une petite réussite qui séduira les amateurs de récits post-apocalyptiques. Ce comics prouve qu’il est possible de rester fidèle à une licence tout en proposant un contenu de qualité. Certes, il ne révolutionne pas le genre, mais il fait ce qu’on attend de lui : nous plonger dans une apocalypse zombie intense et divertissante.

Zombicide : Premier jour tome 1 est un comics de 200 pages publié en France par les éditions Blueman. Il contient les épisodes VO suivants : Zombicide : Day One 1 à 4