DC Comics relance une série consacrée à Hawkman. Car depuis Dark Nights : Metal, le super-héros ailé a pris une place plus importante dans l’univers DC. L’occasion pour Robert Venditti de moderniser le personnage, tout en lui conservant un passé complexe. Le tout avec les dessins d’un Bryan Hitch en forme. Un bon épisode d’introduction pour tous les lecteurs, novices comme vieux routards.
■ par Stéphane Le Troëdec
Qui est Hawkman ?
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De toute évidence, Robert Venditti tente ici de mettre à plat le passé (complexe) du personnage pour les nouveaux lecteurs. Que vous arriviez ici sans avoir lu aucune aventure d’Hawkman ni même la saga Metal, vous ne serez pas perdu. Cette première aventure va tourner autour de cette idée : comprendre qui est vraiment Hawkman. Quelles sont ses origines ? Car selon les époques, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’Hawkman a connu des ruptures de style. En 1940, Gardner Fox et Dennis Neville nous l’ont présenté comme un archéologue, en réalité la réincarnation d’un prince d’Égypte. Grâce au métal nth, ce Carter Hall là combattait le crime équipé d’armes trouvées dans son musée, d’ailes artificielles et d’un masque.
Dans les années 50, DC a transformé radicalement le personnage. Hawkman vient alors de la planète Thanagar où il est une espèce de policier. Un peu à la manière du Limier martien, il part traquer un criminel sur Terre puis finit par y rester, prenant l’identité d’un conservateur de musée…
Un nouveau ton pour une nouvelle vie
Ces dernières années, DC Comics nous a dépeint Hawkman comme un guerrier laconique, sans finesse et violent. Autant dire que Robert Venditti remodèle complètement le personnage. Dans Hawkman #1, il le présente comme un explorateur, un chasseur d’objets antiques, un héros quelque part entre Indiana Jones et Tomb Raider. Venditti lui redonne des dialogues, un ton, et une vie sociale. La présence en fin d’épisode de Madame Xanadu est aussi une bonne idée, logique et pour le moment bien exploitée. En tout cas, on est très loin de la brutasse des dernières années. Reste à savoir comment Venditti va articuler sa série par rapport à la présence d’Hawgirl dans la nouvelle Justice League.
Bryan Hitch à son aise
Après un passage compliqué sur Justice League, Hitch délaisse le scénario pour se concentrer sur les dessins. Hawkman semble parfaitement lui convenir. Toute la première partie, sur un mode « Indy meets Lara Croft », lui permet de laisser libre court à son style spectaculaire. Et la vision que subit par la suite Carter permet au dessinateur de nous offrir deux belles splash pages dont il a le secret (et où il distille quelques références et autres clins d’œil). L’ensemble est bien plus convaincant que ce qu’il a pu produire dernièrement. Et si ce premier épisode n’était qu’un tour de chauffe, je suis curieux de voir la suite. Vraiment, un bon premier numéro de lancement. ■