
Plongez dans une aventure explosive avec Dust : London Falling. Ce comics mêle dystopie, science-fiction et horreur lovecraftienne dans un Londres occupé par les nazis. Entre mechas futuristes, résistants téméraires et un plan nazi visant à invoquer un Grand Ancien, Dust propose une immersion totale dans un univers sombre et palpitant. Parfait pour les amateurs de pulp et de récits complets, ce comics allie action effrénée et illustrations réussies pour un résultat à couper le souffle.

Une intrigue captivante au cœur d’un Londres occupé
1947. Londres est sous domination allemande. Dans les bâtiments en ruine, des enfants se battent avec des rats pour profiter de quelques miettes. Pendant ce temps, au palais de Buckingham, les élites allemandes festoient là où régnait autrefois la Reine. Dans les rues dévastées, les citoyens ordinaires saluent poliment les soldats allemands tout en murmurant des jurons à leur passage. Une bande hétéroclite de résistants alliés se dresse contre l’occupation allemande. Ces marginaux, exclus de l’armée régulière, pourraient bien être le seul espoir face à la domination allemande… à condition de ne pas s’entretuer avant.
Mais ce qui les attend dépasse de loin toutes les merveilles technologiques allemandes qu’ils ont combattues jusqu’ici. Cette fois, un médecin fou a un plan : invoquer une créature issue des horreurs de Lovecraft, Nodens, une abomination capable de raser Londres. London Falling est une aventure pulp effrénée où poursuites audacieuses, évasions in extremis et massacres de zombies à l’arme automatique s’enchaînent sans répit. Face au danger croissant, l’équipe de résistants devra trouver un moyen d’arrêter cette menace, même si cela doit leur coûter la vie. Et tout le monde est sacrifiable.

DUST : une saga développée entre comics et figurines
Dust est une création de Paolo Parente, dont l’univers dystopique a rapidement trouvé son public. Avec une première série de comics en 2007 intitulée DUST, puis DUST WAR en 2010, l’idée d’une Allemagne victorieuse dans un contexte uchronique a su captiver les lecteurs. Ce succès a permis de développer la franchise en un jeu de figurines, petit phénomène dans l’univers ludique. L’éditeur du jeu, CMON, fort de l’engouement généré, a décidé de prolonger cette expérience immersive en adaptant l’univers en comics, avec Dust : London Falling comme fer de lance.

Un monde fascinant, entre science-fiction et horreur
Dès les premières pages, Dust : London Falling plonge le lecteur dans un univers riche et captivant. Le décor ? Un Londres tombé aux mains des nazis, où les vestiges d’une ville détruite côtoient des mechas allemands futuristes. Ce mélange de dystopie et de science-fiction fonctionne à merveille, rappelant des œuvres comme le film Captain America : First Avenger ou le jeu vidéo Wolfenstein : The New Order. Dans ce monde, l’équipement de la Waffen-SS a été modernisé à l’extrême, transformant les nazis en une force de frappe technologiquement surpuissante.
L’ambiance oscille entre Indiana Jones et Hellboy, avec un savant dosage d’aventure, d’action et de mystère. C’est une véritable réussite pour ceux qui recherchent une histoire où les machines de guerre côtoient les forces occultes dans une lutte sans merci.

Accessible et rythmé
Dust : London Falling est un véritable concentré d’action. Le récit fonce à 100 à l’heure, enchaînant les scènes sans laisser le temps de souffler. Chaque page est un tourbillon de combats, de stratégies désespérées et de rebondissements inattendus. Impossible de lâcher l’histoire une fois lancée.
Les dessins de Davide Fabbri (pas mal de Star Wars pour Dark Horse) apportent une dimension visuelle impressionnante. Avec un style détaillé (les arrière-plans regorgent de fac simile de publicités et affiches d’époque) et des couleurs éclatantes, les illustrations capturent l’esprit du jeu de plateau et de l’univers de Dust tout en offrant une identité propre au comics. Ce travail visuel renforce l’immersion, rendant chaque scène palpitante tant pendant les scènes d’action que lors des dialogues bien sentis.

Quand H.P. Lovecraft s’invite dans Dust
Au-delà de l’aspect dystopique et technologique, Dust : London Falling intègre habilement des éléments du Mythe de Cthulhu. Le plan des nazis ? Invoquer un Grand Ancien, Nodens, et tenter de le contrôler. Un projet voué à l’échec, bien sûr, mais captivant pour les lecteurs (et les joueurs de L’Appel de Cthulhu et ses nombreuses déclinaisons ludiques). La combinaison entre les mécaniques dystopiques et les horreurs lovecraftiennes apporte une richesse au récit, mêlant fantastique et terreur avec panache.
Le plaisir de voir les références à l’œuvre de Lovecraft s’intégrer dans ce contexte militaire est certain. Les monstres et les forces occultes ne sont pas simplement là pour le spectacle : ils incarnent une menace réelle, qui pousse les héros à se dépasser dans des combats acharnés. Une touche d’horreur bienvenue, qui ajoute une dimension mythologique à cet univers déjà riche.

Conclusion : un récit pulp qui fait le travail
Dust : London Falling ne réinvente pas le genre, mais il maîtrise parfaitement les codes du pulp et de la dystopie. Le comics réussit à adapter efficacement l’univers du jeu de plateau tout en offrant une histoire complète qui se lit d’une traite. Si vous cherchez une bonne alternative à des séries longues comme Hellboy, ce comics est un très bon choix. Avec son mélange de combats endiablés, de mythe lovecraftien et de mechas surpuissants, Dust : London Falling offre un ride explosif et divertissant. Que vous soyez fan du jeu ou simplement curieux de découvrir une aventure pulp unique en son genre, Dust est une valeur sûre.

Dust : London Falling est un comics de 128 pages publié en France par les éditions Blueman.