Zombicide, tome 2 : la croisière sanglante des survivants

Zombicide
Temps de lecture estimée : 3 min.

Dans ce deuxième tome du comics Zombicide, exit la fuite en ville et place à un nouveau terrain de jeu : un paquebot de croisière transformé en buffet à volonté pour zombies affamés. Amy, Keiko et Diana pensaient filer en douce, mais leur route croise Bryan, un agent de la CIA qui a dû sécher le module « empathie » à l’école. Flanqué de son bras droit Brahim, il recrute de force les survivants, parmi eux Doug et son collègues de bureau compris, pour une mission suicide : trouver des médicaments en montant à l’assaut d’un paquebot abandonné et amarré au port. Autant dire que ça sent la croisière s’amuse façon La Nuit des morts-vivants !
L’intrigue du comics Zombicide reste simple, mais efficace. Comme dans une partie du jeu de plateau, l’objectif est clair (récupérer des médocs), les obstacles innombrables (zombies, trahisons, panique), et la tension omniprésente. On a affaire à un récit qui ne se cache pas derrière des discours pompeux : ça fonce, ça dégomme, ça dégouline, tout en priant pour tenir jusqu’à la zone suivante.

L’esprit du jeu Zombicide respecté

Ce tome 2 de Zombicide, « Les Dents de la mort », ne révolutionne pas le genre, ce n’était déjà pas le cas du tome 1. Mais il coche toutes les cases que les fans attendent. Les personnages sont hauts en couleur, du bureaucrate dépassé au baroudeur improvisé, et chacun apporte son grain de sel, ou sa batte cloutée, dans le carnage général. Les amateurs du jeu de plateau retrouveront les sensations familières : fouille, improvisation, collaboration ou… engueulade pour savoir qui garde l’arme la plus efficace.
Ce n’a pas vraiment la subtilité d’un Walking Dead, et ce n’est pas grave. Zombicide assume son côté bourrin et fun, avec des zombies à tous les coins de rues et des situations qui oscillent entre tension et grand-guignol. Si vous cherchez un récit profond sur la condition humaine, passez votre chemin. Mais si vous voulez du spectacle et du sanglant décomplexé, ce tome est fait pour vous.

Des planches énergiques et spectaculaires

Visuellement, Zombicide tome 2 assure son statut d’outsider. Francesco Mobili livre un dessin nerveux, dynamique, qui colle parfaitement au rythme frénétique du récit. Les zombies surgissent, les armes claquent, et chaque planche rappelle furieusement les cartes et figurines du jeu. On sent l’amour du détail, que ce soit dans les hordes grouillantes ou les décors claustrophobiques du navire.
Les couleurs renforcent cette énergie avec un contraste marqué entre les scènes sombres du bateau et les explosions de violence sanglante. Ce n’est pas forcément subtil, mais c’est exactement ce qu’on attend : un comicbook qui claque visuellement autant que le jeu claque sur sa table de salon.

Conclusion : Zombicide ou le plaisir coupable assumé

Avec ce tome 2, Zombicide confirme sa recette : une histoire simple, une ambiance tendue, et une direction artistique qui transforme le carnage en spectacle. Certes, ça ne réinvente rien, mais ça n’en a pas la prétention. L’album fait ce qu’on attend de lui : offrir un shoot d’adrénaline, des personnages attachants malgré leurs clichés, et des zombies par pelletées.
En bref : une adaptation fidèle qui garde le sel du jeu original, avec ses combats frénétiques, ses coups tordus et son rythme haletant. Zombicide n’est pas le comics de zombies le plus subtil du marché, mais il assume à fond son ADN de jeu de plateau survitaminé. Et franchement… c’est bien tout ce qu’on lui demande.




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