The Kong Crew, tome 1 profite de personnages stéréotypés attachants, des dinosaures et monstres géants, un hommage original au film King Kong et des références plus qu’appuyées au Rocketeer de Dave Stevens. Impossible de passer à côté de cette bande dessinée captivante d’Eric Hérenguel !
■ par Christophe Colin
The Kong Crew est une uchronie consacrée au gorille géant du film King Kong de 1933 de Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack. Dans The Kong Crew, King Kong a survécu et a fait de la presqu’île de Manhattan son territoire. Effrayés, les humains ont donc quitté cette partie de New York. Cette zone interdite n’est survolée que par les avions d’une unité spéciale de l’US Air Force, le « Kong Crew »…
Une histoire originale avec des personnages stéréotypés
The Kong Crew, c’est d’abord un pitch surprenant et immédiatement inspirant : la survie de King Kong dans New York. De ce point de départ étonnant, le scénariste et dessinateur Eric Hérenguel à qui on doit déjà Edward John Trewlaney, Krän, Légendes de Troy, développe ici une histoire originale située en 1947. Fatalement, l’aviateur casse-cou Virgil Price s’échoue sur l’île de Manhattan. Il y découvre une faune préhistorique, des créatures gigantesques et une tribu d’amazones. La survie de Virgil Price s’annonce difficile mais l’aventurier peut toujours compter sur l’aide de son unité et de son compagnon canin, le teckel Spit. Et Virgil Price n’est pas le seul à errer dans Manhattan Jungle, le journaliste Irvin Stone et le professeur Jonas Lazarus Parker, explorent également la Zone interdite… En plus d’un scénario prenant et très orienté vers l’action, on trouve dans Kong Crew les stéréotypes de ce type d’aventures : le journaliste curieux, le professeur érudit, le pilote d’avion intrépide maladroit avec les femmes ou bien encore les amazones fatales…
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Un hommage surprenant à King Kong !
Bien que cette bande dessinée se nomme Kong Crew, on voit très peu le gorille géant de Cooper et Schoedsack, King Kong n’apparaissant que sur quelques cases. À la différence du film originel de 1933 qui montrait la créature. Le fait d’avoir situé cette aventure en 1947, soit 14 ans après King Kong, est une trouvaille ingénieuse car on découvre en même temps que les héros de Kong Crew ce qu’il est advenu de Manhattan. L’album réserve son lot de scènes impressionnantes comme ces dinosaures et ces créatures géantes foulant l’asphalte de New York. Ce qui nous offre aussi des poursuites intéressantes, les cachettes, tunnels et souterrains ne manquant pas dans cette ville !
Des références visuelles et scénaristiques empruntées à Rocketeer
Il y a une parenté entre la Kong Crew et les aventures de Rocketeer, le héros volant équipé d’une fusée dorsale à réaction imaginé par Dave Stevens. Virgil Price a certains traits de caractères et quelques similitudes physiques avec Cliff Secord et leurs 2 petites amies, l’une blonde et infirmière et l’autre brune et mannequin, portent le même prénom : Betty. Les 2 héros sont également accompagnés par un petit chien et par toute une galerie de personnages secondaires savoureux travaillant tous dans le domaine de l’aviation. La seule différence de taille est que leurs aventures respectives ne se passent pas à la même époque, les années 1930 pour le Rocketeer et la fin des années 1940 pour Virgil Price. ■
The Kong Crew, tome 1 : Manhattan Jungle est une bande dessinée publiée en France aux éditions Ankama.
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