Hellverine : Résurrection, faut-il craquer pour ce nouveau Hellverine ?

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Temps de lecture estimée : 3 min.

Ah, Marvel, tu ne cesseras jamais de surprendre. Hellverine : Résurrection est l’enfant improbable d’une union entre Wolverine et Ghost Rider. Oui, oui, vous avez bien lu. Sous la plume de Benjamin Percy et les crayons de Julius Ohta, on assiste à un grand huit infernal où flammes, griffes et vengeances infernales se mêlent joyeusement. À priori, ça claque.

Accessible même pour les non-initiés (et c’est un bon point !), l’histoire démarre par un rappel des origines du démon qui a un jour pris le contrôle de Wolverine. Une fois ce petit flashback réglé, on plonge tête baissée dans une intrigue où un groupe démoniaque, directement sorti d’un délire à la Hellraiser, vient mettre le bazar. Et ces créatures infernales ? Elles rappellent vaguement l’Arme X, ce qui offre une petite touche nostalgie pour les fans.

Horreur, action et flammes : un cocktail réussi ?

Si vous aimez les récits sombres et sanglants (et un brin décérébré, avouons-le), alors Hellverine : Résurrection est fait pour vous. Dès le départ, le comics mélange habilement l’horreur viscérale et l’action brutale. Wolverine, ou plutôt Hellverine, n’a jamais été aussi inquiétant. Entre des scènes de combat pur et des moments de construction d’intrigue (oui, il y a même un peu de géopolitique avec le Pentagone, si, si), l’histoire trouve son équilibre.

Puis arrive le général Harms. Ce type, c’est la définition même du « bad guy ». On découvre un passé qui ferait frissonner n’importe qui : un militaire dépourvu d’âme, créateur des super-soldats. Le gars est littéralement à l’origine d’un programme qui ferait passer l’Arme X pour une colonie de vacances. Les dessins de Julius Ohta, appuyés par les couleurs saturées de Frank D’Armata, capturent parfaitement l’horreur et la noirceur de ces révélations. C’est glauque, mais captivant.

Le fils de Wolverine prend les rênes

Et là, grosse surprise : Akihiro, alias le fils de Logan, débarque. Et pas pour enfiler des perles. Possédé par le démon Bagra-Ghul, Akihiro devient le nouveau Hellverine. Un personnage qui en impose avec son look infernal et ses griffes enflammées. Si Wolverine est un berserker, Akihiro, lui, est une lame froide, implacable. On sent qu’il a un job à faire et qu’il ira au bout, quoi qu’il en coûte.

Les scènes d’action ne font pas dans la dentelle. Vous voulez du gore ? Vous en aurez. Mention spéciale à cette scène où un crâne finit façon puzzle. Ce n’est pas un comics pour les enfants, c’est sûr, mais bien pour les amateurs d’histoires sombres et sans concession, c’est un régal. Et franchement, qui peut résister à un Wolverine en feu ? Si vous répondez « moi », c’est que ce n’est pas pour vous.

Une pépite sombre pour les fans de violence stylée

En résumé, Hellverine : Résurrection, c’est un trip visuel et narratif qui allie action, horreur et un léger soupçon de tragédie. Si Wolverine se retrouve parfois un peu en retrait, ce n’est pas un problème : l’ensemble est porté par des personnages secondaires solides et des visuels qui claquent. Entre un côté Hellraiser bien assumé et l’aura de Wolverine, ce comics a tout pour séduire ceux qui aiment leurs histoires un peu plus « dark » que d’habitude.

Hellverine : Résurrection est un comics de 112 pages publié en France par Panini Comics. Il contient : Hellverine (2024) 1-4




A propos Stéphane 661 Articles
Stéphane Le Troëdec est spécialiste des comics, traducteur et conférencier. En 2015, il s'occupe de la rubrique BD du Salon Littéraire. Ses autres hobbys sont le cinéma fantastique et les jeux. Enfin, et c'est le plus important : son chiffre porte-bonheur est le cinq, sa couleur préférée le bleu, et il n’aime pas les chats.