Flash Rebirth, tome 5 : le manque de confiance en soi sera-t-il fatal à Barry Allen ? [avis]

(image © DC Comics)

Après un 4e tome très intense dans lequel Barry avait dû affronter un Nega Flash d’une cruauté sans égal et avait perdu la confiance d’Iris, ce 5e volume voit pulluler les adversaires pour le meilleur et pour le pire.
■ par Sonia Dollinger

 

De gros changements ont lieu dans la vie de Barry Allen. Des personnages qu’il avait cru disparus à tout jamais reviennent du néant. Ses relations avec ses proches ne sont toujours pas au beau fixe. De nombreux ennemis tissent leur toile autour du protecteur de Central City qui a bien du mal à faire face à toutes les menaces en même temps.

 

(image © DC Comics)

 

Flash, un superhéros en perpétuel questionnement

Dans Flash Rebirth tome 5, le scénariste Joshua Williamson a choisi de briser les liens qui relient Barry Allen et Iris, le couple se brisant à cause des mensonges, des non-dits et du manque de confiance de l’Éclair écarlate envers la femme qu’il aime. La relation de Barry Allen avec Kid Flash se tend également pour des raisons similaires. Tous les problèmes de Barry semblent résulter du fait qu’il veut tellement préserver les siens qu’il les exclut de sa vie. Il crée donc une véritable déception chez ceux qui l’aiment. Cette volonté de contrôle absolu du héros et ses conséquences est une des thématiques fortes de Joshua Williamson qui montre dans ce 5e tome combien le manque de confiance de Flash envers les siens peut avoir des conséquences dramatiques pour lui et les autres.

 

(image © DC Comics)

 

« L’homme le moins sûr de lui au monde »

Le grand intérêt de Flash Rebirth est ce travail scénaristique sur Barry Allen, sur les conséquences que son rôle de Flash a sur sa propre vie. « L’homme le plus rapide du monde » est aussi « l’homme le moins sûr de lui » au monde, il n’accepte jamais de lâcher prise. Joshua Williamson montre aussi combien Barry Allen est attaché à ses pouvoirs et le scénariste montre fort bien tout le cheminement que le héros doit faire pour accepter avant tout d’être Barry plutôt que Flash. Joshua Williamson souhaite démontrer que le pouvoir ne fait pas l’homme et la démonstration est plutôt réussie, son héros passant par de nombreuses épreuves avant de finalement s’accepter.

 

(image © DC Comics)

 

Des supervilains à foison

Flash Rebirth tome 4 se concentrait essentiellement sur un vilain d’envergure, le Nega Flash. Ce tome 5 offre une multitude d’ennemis et on déroule tout le panel des vilains classiques de l’univers de Flash, de Captain Cold à Gorilla Grodd en passant par tout le groupe des Lascars. Certains s’allient tandis que d’autres jouent leur propre jeu, on peine parfois à comprendre qui tire les ficelles et les sous-intrigues sont parfois un tantinet brouillonnes. Certains personnages ambigus peuvent basculer d’alliés à ennemis et réciproquement comme Meena ou Godspeed et on a parfois le tournis tellement ça change vite. Joshua Williamson veut parfois trop en faire et on perd un peu le fil dans la 1re moitié du récit.

 

(image © DC Comics)

 

Un titre parfois confus

Ce 5e volume de Flash Rebirth souffre de défauts qui étaient absents dans le précédent récit : les combats se succèdent et parfois s’enchevêtrent sans réelle ligne directrice pour la 1re moitié du tome. Ces soucis s’estompent au fur et à mesure, Joshua Williamson revenant à un subtil équilibre entre les combats et les scènes d’introspection qui mettent à nu les faiblesses de Barry et de ses équipiers.

 

(image © DC Comics)

 

Un gorille qui élève le niveau

Dans la 2e partie de Flash Rebirth tome 5, l’arrivée de Grodd change la donne et on retrouve un véritable enjeu à la fois pour le gorille qui veut sauver sa peau et en finir avec son éternel adversaire et pour Flash qui doit lutter contre Grodd et contre lui-même. Cette 2nde partie du récit permet aussi de mettre en avant les équipiers de Flash, même si, pour tout saisir, il vaut mieux avoir lu d’autres titres Rebirth dans lesquels certains personnages évoluent, ce qui rend l’histoire parfois un peu obscure si on se contente de ne lire que les aventures de Flash.

 

(image © DC Comics)

 

Une myriade de dessinateurs

Sur le plan graphique, on retrouve une flopée de dessinateurs – 8, comme pour le précédent tome – et les styles très différents se succèdent avec plus ou moins de bonheur. Cette succession parfois très rapide d’illustrateurs est parfois gênante car elle casse le rythme du récit. Il y a de vraies réussites comme Christian Duce et des planches moins abouties pour d’autres. La colorisation peut parfois être vraiment surprenante, le costume d’un des 2 Wally finissant par être plus fuchsia que rouge.

 

(image © DC Comics)

 

En bref

Flash Rebirth tome 5 ne manque donc pas de rebondissements. Le rythme élevé de succession des ennemis et les changements rapides de dessinateurs gâchent un peu le plaisir d’une lecture pourtant globalement passionnante. Tout en poursuivant son travail de fond d’exploration de la psyché de Barry Allen, Joshua Williamson confronte son héros à des adversaires multiples et redoutables, tout en redonnant de l’épaisseur aux acolytes de Barry restés un peu en retrait dans le tome 4. Le cliffhanger démontre d’ailleurs que Barry Allen n’est plus le seul Flash sur le devant de la scène, reste à savoir si c’est pour le meilleur ou pour le pire. ■

(image © DC Comics, Urban Comics)

Flash Rebirth tome 5 est un comics publié en France chez Urban Comics.




A propos Sonia Dollinger 18 Articles
Sonia est tombée amoureuse de Jean Grey à l'âge de six ans et lit des comics depuis bientôt quarante ans. Créatrice du blog Comics have the Power, elle participe également au collectif LesComics.fr et au podcast les GG Comics. Son gros problème est qu'elle ne sait pas choisir et qu'elle lit tous les titres qui lui passent sous la main en gardant une affection particulière pour tout ce qui touche aux X-Men.