Flash Rebirth Tome 4 : Barry Allen sortira-t-il indemne de sa descente aux enfers ? [avis]

Flash Rebirth tome 4
(image © DC Comics)

Néga-Flash est de retour ! Barry Allen va être confronté à sa némésis, mais surtout aux conséquences de ses secrets. Il ne s’en relèvera pas indemne. Une descente aux enfers savamment organisée par Joshua Williamson accompagné de nombreux dessinateurs.
■ par Ben Wawe

 

L’histoire de Flash est intimement liée à celle de Néga-Flash. Eobard Thawne est un vilain venu du futur, qui ne cesse de harceler celui qui fut un temps son modèle. En effet Barry Allen a été idolâtré par Eobard, qui s’est retourné contre son héros quand Barry l’a déçu. Néga-Flash est devenu son pire ennemi, et a notamment tué sa compagne Iris dans des récits disparus de la continuité. Plus récemment, Néga-Flash est revenu dans le passé pour tuer la mère de Flash. Le conflit est donc personnel.

 

Flash Rebirth tome 4
(image © DC Comics)

 

Un difficile numéro d’équilibriste pour reconstruire les personnages

Le scénariste Joshua Williamson a lancé la série Flash Rebirth, et y reconstruit les bases du personnage. Manifestement, il veut concilier2 idées. D’un côté, le Flash issu de la continuité de la collection DC Renaissance, qui a initié une remise à plat des histoires. De l’autre, la mouvance DC Rebirth, où l’éditeur pousse les auteurs à récupérer certains éléments du passé. Cela aboutit à un difficile exercice d’équilibriste, entre l’évocation du 1er Wally West récemment réapparu, la présence du 2e Wally, et une Iris qui ne sait pas ici qui est Flash… Joshua Williamson s’en sort bien, même si le défi lancé dans ce Flash Rebirth est important.

 

Flash Rebirth tome 4
(image © DC Comics)

 

L’impact des secrets

Dans le tome 4 de Flash Rebirth, Joshua Williamson maintient une écriture rapide et dynamique, avec 5 récits en une dizaine d’épisodes. Tous parlent cependant de la même chose : les secrets de Barry sont révélés, et cela provoque des conséquences sur ses proches. « La couleur de la peur » s’amuse à remettre en selle le duo Flash/Green Lantern, depuis toujours très amis. Mais ce récit montre surtout le début de la fin pour Barry, qui est trop préoccupé par des soucis pour profiter d’une fête d’anniversaire surprise. Cela construit un fossé le séparant de ses proches, qui grandira encore dans la saga « La peur au ventre ». L’origine de Néga-Flash y est rappelée, et Barry est confronté à ses doutes, ses peurs… et ses secrets. Iris est menacée, Flash est plongé dans la force véloce négative de son ennemi. Et il va perdre beaucoup dans ce combat.

 

Flash Rebirth tome 4
(image © DC Comics)

 

Un héros à terre

Esseulé, doté de pouvoirs qu’il ne comprend plus, mis à mal par ses proches et dans son travail, Barry Allen s’écroule. La saga « Négatif » montre un Flash en difficulté, doutant complètement de lui-même. Le diptyque « Bloodwork » l’amène à se reconstruire un peu, même si l’épisode « Bienvenue à Iron Heights » le confronte à un nouveau quotidien bien lourd. Joshua Williamson n’oublie pas que Barry est un symbole d’espoir, et on retrouve un peu son positivisme ; mais la reconstruction sera longue. Flash Rebirth tome 4 acte la chute du héros, à cause de ses secrets et d’actes manqués.

 

Flash Rebirth tome 4
(image © DC Comics)

 

Des intrigues classiques, mais efficaces

Dans Flash Rebirth tome 4, Joshua Williamson va vite, comme son héros. Même s’il divise son propos en plusieurs récits, tous sont liés et participent à cette fameuse descente en enfer de Flash. On peut noter néanmoins un classicisme dans les histoires : Néga-Flash de retour, manipulateur et violent ; Barry est confronté à ses secrets, comme beaucoup de héros ; une perte de repères s’en suit, avec un héros à reconstruire. Mais si ce genre de choses a déjà été vu, l’écriture demeure efficace, les rebondissements sont agréables. Joshua Williamson est nerveux, dynamique, et la caractérisation de Flash reste cohérente. Dans Flash Rebirth tome 4, L’auteur ne révolutionne pas son art ou son personnage, mais il s’applique à le faire avancer correctement, avec sérieux.

 

Flash Rebirth tome 4
(image © DC Comics)

 

Un graphisme perturbant

Cependant, si Joshua Williamson demeure seul capitaine du navire Flash Rebirth, beaucoup d’artistes interviennent à ses côtés. Carmine Di Giandomenico, Pop Mha, Neil Googe, Ryan Sook, Howard Porter, Paul Pelletier, Christian Duce et Guz Vazquez se succèdent sur ces 10 épisodes ! Ça fait beaucoup, notamment quand toute une saga n’est pas illustrée par le même dessinateur. J’ai un faible pour Howard Porter, qui a livré de supers épisodes dans Geoff Johns présente Flash, et j’aime beaucoup la nervosité du trait de Di Giandomenico. Je trouve que cet artiste, malgré quelques visages « spéciaux », a le dynamisme parfait pour la série. Mais c’est dommage que le graphisme varie autant, les changements restent perturbants. Flash Rebirth tome 4 est un moment important pour le héros : Barry Allen chute, et doit se reconstruire. Joshua Williamson poursuit sa bonne gestion du personnage, et à reconstruire sa continuité. Je suis curieux de voir la suite, et notamment la direction vers laquelle le scénariste va orienter la course de Flash ! ■

Flash Rebirth tome 4
(image © DC Comics, Urban Comics)