Un lecteur de comics en confinement : Fletcher Arrowsmith vs COVID-19 (jours 32 à 35)

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(image © Image Comics)

Au Daily Bugle, les rotatives sont à l’arrêt. Même plus un coup de gueule de J. Jonah Jameson pour pimenter nos longues journées. Sans repère, la bave aux lèvres, entoilé dans mon fauteuil, je me suis mis à rêver de mon adolescence devant l’intégralité des Grands. J’y ai vu d’étranges similitudes avec les aventures SM de Yorick, le dernier homme. Bon complètement drogué j’attaque ma PAL de roman. Après plus d’un mois de confinement, je décide de faire un truc de ouf, comme dirait l’ami Boogie, je me mets à la lecture de livres.
■ Par Fletcher Arrowsmith

 

Jour 32 à 35 : jeudi 16 au dimanche 19 avril

(image © Image Comics)

Y le dernier homme, tome 4

Première surprise, mon édition de ce 4e tome de Y Le Dernier Homme, regroupant les numéros 18 à 23, est signée par Goran Parlov. Je l’avais rencontré en 2015 à l’occasion d’un festival à Lille et le dessinateur croate m’a également croqué un dessin de Yorick avec Esperluette. Deux arc de 3 numéros chacun dans le tome 4, « Stop/encore » (Safeword en VO), et « Les Veuves noires » (Widow’s Pass en VO). « Stop/encore », illustré par Pia Guerra, met Yorick face à ses plus grandes peurs dans une thérapie tendance cuir et fouet dirigé par l’agent 711. Pour savoir ce que voit Yorick il faudra attendre les derniers épisodes. A partir de là Brian K Vaughan commence à nous révéler le passé de certains personnages. Les pièces du puzzle se mettent également en place dans la tapisserie géante qu’est Y Le Dernier Homme. J’aime beaucoup cet arc. Déjà car BKV y traite une nouvelle fois du sexe mais surtout car le personnage de Yorick est enfin vu comme un patient avec ses névroses et angoisses. Le 2nd arc, dessiné par Goran Parlov, confronte nos 3 héros à une milice qui prend la direction de la route reliant l’Arizona à la Californie. Finalement, sans homme, l’humanité se comporte de la même façon, de manière abjecte envers son prochain. La décision que devra Yorick pour sauver sa vie aura des répercussions sur sa santé mentale déjà fort dérangée. A signaler que Goran Parlov adopte le style de Pia Guerra, proposant ainsi une véritable continuité graphique très appréciable.

 

(image © Le Livre de Poche)

Et si on parlait de livres ?

Ces derniers jours, j’y suis allé pianissimo sur ma pile de lecture de comics. L’essentiel de mes lectures étant focalisé sur Y Le Dernier Homme dont j’arrive au bout. Je me suis surtout lancé dans un marathon de lecture de romans aussi fou que déconcertant. En effet, ce n’est pas moins de 7 livres qui défilent entre mes mains en même temps. C’est la solution que j’ai trouvé pour me remettre à dévorer ces objets de papier, le confinement modifiant mon approche de la lecture, mon esprit étant souvent ailleurs (et cela marche). Venez-nous dire sur notre Facebook quelles sont vos lectures en ce moment.

  • Le Bouchon de cristal, une aventure d’Arsène Lupin de Maurice Leblanc (tiré d’un omnibus)
  • Running Man de Stephen King
  • La Peste d’Albert Camus
  • Le Code Lupin de Michel Bussi
  • Le Temps où nous chantions de Richard Powers
  • Il était une ville de Thomas B. Reverdy
  • La Voie verne de Jacques Martel

 

 

(image © OCS)

Les Grandes, saisons 1 à 3

Binge watching de la série évènement Les Grands sur OCS. L’histoire d’une bande d’amis de la 3e à la terminal (seule la 1re est esquivée) avec leur doute, leur peine de cœur. 30 épisodes d’une vingtaine de minutes (sauf le tout dernier d’une heure) répartis sur 3 saisons faisant office de passage à l’âge adulte pour une bande de jeunes qui n’ont qu’une envie : croquer la vie à pleine dent, en profiter à fond. L’influence d’une autre grande série, Skins, se fait de plus en plus sentir au fur et à mesure que le temps avance et que l’on se rapproche de l’âge de 18 ans, le sésame pour le passage à une autre vie. Il faut arriver à passer les 1ers épisodes qui peuvent sembler vulgaires et stupides pour comprendre que l’on se prend d’affection pour Boogie, Avril et leurs potes. Crée par Benjamin Parent et Joris Morio, l’intégralité des épisodes a été réalisée par Vianney Lebasque. La réalisation grandit avec ses acteurs comme en témoigne une 3e saison d’un haut niveau avec un épisode tourné en plan séquence et un dernier tenant la route sur plus d’une heure. Drogue, sexe, coup de gueule et de cœur, baccalauréat, amitié, suicide, homosexualité, éveil des sentiments sont autant de thèmes traités dans Les Grands. Eculés me direz vous ? Je vous répondrai passage de l’adolescence au monde adulte d’une jeunesse d’aujourd’hui. Pendant quelques jours j’ai à nouveau eu 18 ans et cela fait du bien en plein confinement. ■