Un lecteur de comics en confinement : Fletcher Arrowsmith vs COVID-19 (jours 20 et 21)

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(image © Image Comics)

Ce weekend ce fut repos et rangement dans ma Forteresse de solitude. Mes piles de lectures ont fluctué selon mon humeur et mes envies. Un grand classique des 4 Fantastiques par John Byrne m’a accompagné. Coté classique, je m’étais également réservé Total Recall ainsi que le séjour d’Astérix chez nos amis suisses. Enfin je n’ai pas cassé la bande passante avec une maison de papier, j’ai largement préféré retourner en faculté avec Community. Faites comme moi les Top amis Comics, restez chez vous pour sauver des vies.
■ par Fletcher Arrowsmith

 

Jours 20 et 21 : samedi 4 avril et dimanche 5 avril

 

Fantastic Four n°261 et 262

(image © Marvel Comics)

Le procès de Reed Richards date de janvier 1984. Le leader des FF est jugé par un tribunal cosmique pour avoir sauver la vie de Galactus. Et John Byrne lui même devient un témoin de ce procès hors norme. Marotte de John Byrne, le 4e mur est brisé. Mais il y a toujours une petite histoire dans la grande. Ce classique doit son existence aux ego des scénaristes les plus populaires de l’époque chez Marvel Comics. Reed Richards s’occupe de sauver la vie du Dévoreur de mondes dans Fantastic Four n°243 sans que cela ne choque personne sauf le scénariste emblématique des X-Men, Chris Claremont. En effet, ce dernier a également réglé le sort de Phénix (responsable d’un génocide planétaire) dans Uncanny X-Men n° 137 (dessiné par John Byrne d’ailleurs) pour des faits similaires (destruction de mondes) à travers un procès qui conduisit à la mort de l’amante de Scott Summers. Mécontent de voir qu’il y a donc 2 poids 2 mesures, Chris Claremont commente cette décision avec une intervention de Lilandra, la magestrix de l’Empire Shi’ar auprès des époux Richards (Uncanny X-Men n°167 dessiné par Paul Smith et Bob Wiacek). John Byrne n’apprécie pas de voir que l’on utilise ses personnages sans en avoir été averti et surtout sans avoir donné son accord. Il utilise alors l’« Assistant Editors Month » (mois où les séries sont amenées à explorer des pistes inédites souvent drôles, les éditeurs donnant un contrôle créatif total à leurs assistants) pour assurer un retour à l’envoyeur en réglant définitivement le sort de Reed Richards dans là aussi un procès qui confirme sa position, différente donc du sort de Phénix.

 

 

Community, saison 1

(image © Krasnoff Foster Productions)

J’avais regardé il y a quelques années la 1re saison de Community et je me rappelle avoir bien apprécié. A l’occasion du confinement et afin de garder une certains distanciation sociale avec les groupies de la Casa del papel, j’ai embarqué ma compagne Grace Hilliard dans ce petit bijou d’humour et d’impertinence. De plus Community est truffé de références à la pop culture notamment à travers le personnage d’Abed interprété par Danny Pudy. D’ailleurs nous avons pu visionner l’épisode 7 (Introduction to Statistics) ayant pour thème Halloween où Abed se pose en candidat sérieux au rôle de Batman tellement il porte bien le costume mais surtout il fait très bien le fameux « Je suis Batman » (I’m Batman en VO). Gage de qualité, un certains nombre d’épisodes de Community  sont réalisés par les frères Russo à qui nous devons les films bien connus du MCU : Captain America : le soldat de l’hiver, Captain America : Civil War, Avengers : Infinity War et Avengers : Endgame.

 

 

Astérix chez les Helvètes

(image © Dargaud)

Je termine, pour l’instant mon petit tour d’Europe, avec le 16e album des aventures d’Asterix, le petit Gaulois. Surement car il a bercé mon enfance, Astérix chez les Helvètes reste mon album préféré de René Goscinny et Marcel Uderzo. L’edelweiss, les orgies, l’obsession pour la propreté, la précision suisse et les sabliers coucou sont autant de bons moments que je me plais à relire. Mais surtout comment oublier les passages sur la fondue au fromage avec les gages, devenu un marqueur à la maison à chaque fois que l’un de nous fait tomber son morceaux de viande ou son bout de pain.

 

 

Total Recall

(image © Carolco Pictures)

La version de Paul Verhoeven date de 1990. Total Recall fête donc ses 30 ans cette année. L’occasion de revoir un classique du genre inspiré d’une nouvelle de Philip.K. Dick, Souvenirs à vendre. Si le scénario de Total Recall tient toujours la route et même si forcément on se laisse moins embarquer par les faux semblants et le travail autour de la mémoire, force est de constater que le film a quand même vieilli. Je remarque plus les faiblesses que les forces. Total Recall est quand même ultra violent et souvent gratuitement. Paul Verhoeven n’est pas connu pour faire dans la dentelle mais sur Total Recall finalement cela ne passe pas de mon côté. Le film ne s’y prête pas et aurait mérité plus de finesse au vu du thème SF porté. Et puis le jeu d’acteur d’Arnold Schwarzenegger laisse à désirer au contraire de celui de Sharon Stone, la révélation du film. D’ailleurs, elle sera la tête d’affiche 2 ans plus tard sur le film suivant de Paul Verhoeven, Basic Instinct. Autre satisfaction, le plaisir de voir Michael Ironside que l’on retrouvera en 1997 lui aussi sur un autre film de Paul Verhoeven, l’énorme Starship Troopers. ■