Un lecteur de comics en confinement : Fletcher Arrowsmith vs COVID-19 (jour 18)

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(image © Image Comics)

Comme des millions de gens, j’ai fait dans l’inédit hier. Ce fut une aventure de dingue. En pleine réunion dans les locaux du BPRD, on m’a souhaité mon anniversaire. Par contre déception, personne n’est venu. Alors toujours les mêmes excuses : je suis confiné, je n’ai pas le droit de sortir… et une vague histoire de distanciation sociale. Il a bon dos le COVID19. Réduit à vivre sans cesse le même jour depuis 18 jours, je me suis rabattu sur un numéro anniversaire de Bloodshot ainsi que sur la série ASPIC. Allez, à dans 1 an pour fêter cela dignement.
■ par Fletcher Arrowsmith

 

Jour 18 : jeudi 2 avril

 

Bloodshot (2012) n°25

(image © Valiant Comics)

Un numéro anniversaire à lire comme le 24, comme un oneshot. Etrangement j’ai préféré le précédent. Les numéros anniversaires chez Valiant sont souvent des fourre-tout. D’un côté ils remplissent bien leur office avec plein de récits et de bonus, de l’autre ils sont rarement dans la continuité des épisodes précédents et n’apportent guère à la trame principale. D’où un sentiment de frustration qui m’anime, en me disant que si je n’avais pas lu ce numéro ma connaissance de la série Bloodshot n’en aurait pas été bouleversée. Duane Swierczynski, le scénariste des 1ers numéros de la relance du titre en 2012 narre les origines de Bloodshot sur des dessins de Bart Sears. Puis avec Manuel Garcia il revient sur un moment des 1ers numéros. On attaque ensuite le récit principal, écrit par le grand Peter Milligan et illustré par Lewis Larosa, futur dessinateur de Bloodshot Reborn, la série écrite par Jeff Lemire. Une histoire de glitch où les souvenirs implantés de Bloodshot refont surface et l’amène à confondre la réalité. Bien dessiné, le récit est prenant, surtout dans sa conclusion. Howard Chaykin y va de sa mini histoire, très anecdotique. Tout comme le délire de Justin Jordan et Rafer Roberts, inutile. Duffy Boudreau et Al Barrionuevo jouent à qui est Bloodshot dans une histoire de faux semblant avec des mercenaires au Mexique. Pas mal. Enfin le numéro se termine avec le panorama de l’ensemble des covers à date.

 

 

ASPIC, tomes 3 et 4

(image © Quadrants)

Cet arc d’ASPIC m’a déçu. J’ai découvert ASPIC avec son dessinateur Emmanuel Despujol (je vous recommande son excellente série Le Dixième peuple), qui est un ami, habitant près de chez moi. Il dessine ASPIC depuis le 5e tome. Prenant la série à l’envers, c’est donc que maintenant que je lis le 2e arc composé des tomes 3 et 4. Écrit par Thierry Glors, ASPIC racontent les aventures de 2 détectives de l’étrange, la belle Flora Vernet et le dandy Hugo Beyle. Dans ce nouveau diptyque, dessiné par Jacques Lamontagne (très beau dessins), l’agence ASPIC enquête sur un indien qui a perdu l’âme de son frère tandis qu’un serial killer saigne la France en plantant ses crocs à la manière des vampires. Le mélange des deux ne m’a pas semblé fluide créant un déséquilibre dans la trame principale. Et puis même si on s’inquiète du sort de Flora, son histoire prend trop d’importance. Des 7 tomes actuellement publiés, ce sont pour moi les 2 plus faibles.

 

 

Un Jour sans fin

(image © Columbia Pictures)

Tiens, Un Jour sans fin , c’est un peu l’histoire du monde en ce moment. Nous revivons le même jour. Et quand je pense à tous le personnel de santé qui lutte tous les jours contre le COVID-19 mais également tous les travailleurs de l’ombre, je me dis qu’ils aimeraient bien que cette aventure s’arrête. Ou du moins qu’elle se termine aussi bien que celle de la comédie d’Harold Ramis. Saviez-vous que Harold Ramis avant d’être réalisateur était le docteur Egon Spengler, l’un des 4 chasseurs de fantômes des films Ghosbusters ? D’ailleurs il a embarqué son compère, Bill Murray, dans cette aventure burlesque. Qui ne connait pas ce merveilleux film ? Heureux Kid Arrowsmith qui a découvert Un Jour sans fin pour la 1re fois hier soir. La belle Andie McDowell ne drague pas Hugh Grant cette fois ci mais avec Bull Murray elle a quand du pain sur la planche. Un Jour sans fin date de 1993 et il n’a pas pris une ride. Un classique du genre. ■