Un lecteur de comics en confinement : Fletcher Arrowsmith vs COVID-19 (jour 17)

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(image © Image Comics)

En avril ne te découvre pas d’un fil, surtout si tu es confiné. Avec la lutte contre Covid-19 je révise les citations et autres proverbes. Sur Zenn-la, pas un surfer ne met désormais les pieds dehors. Alors on ressort des valeurs sures comme les X-Men de Chris Claremont ou bien un bon vieux one shot de Bloodshot. Et puis j’ai décidé de mettre au sport. Point de marathon sur mon balcon ou de tour de France dans mon salon, non plutôt un 18 trous en compagnie de la magnifique Charlize Theron.
■ par Fletcher Arrowsmith

 

JOUR 15 : mercredi 1er avril

Uncanny X-Men n°217 à 219

(image © Marvel Comics)

Intéressants ces épisodes. Havok arrive chez les X-Men et Chris Claremont confronte une partie de l’équipe à un vilain emblématique de la série, le Fléau. Cela se passe en Écosse et c’est dessiné par Marc Silvestri, notamment, qui fait là ces grands débuts sur la série. Pour les X-Men c’est l’occasion de travailler enfin en équipe, surtout pour les rookies. L’épisode centré sur Havok et Polaris nous ramène à la réalité des mutants. Vie en clandestinité, alliance contre nature avec le Club des Damnées et manipulation des esprits. On est loin de la période dorée ou les X-Men pouvaient être vu comme des héros sans reproche. Ces épisodes portent également la marque de Chris Claremont avec plusieurs sub plot lancés comme l’arrivé des Broods (que l’on reverra dans Uncanny X-Men n°232) ou encore Polaris sous la coupe de Malice prenant la tête des Maraudeurs. Graphiquement c’est à nouveau l’inconstance graphique avec 3 dessinateurs différents : Jackson Guice (n°217), puis le futur dessinateur régulier Marc Silvestri (n°218) et enfin un étonnant Bret Blevins sur le n°219 encré par Dan GreenChris Claremont crée également un lien avec la minisérie Fantastic Four vs. The X-Men à venir à travers un mystérieux personnage sur une des îles écossaises. Pour aller plus loin, Malicia « embrasse » le Fléau pour pomper son pouvoir et l’affaiblir. Cela c’est déjà produit dans Marvel Team-up #150, inédit en VF. Magneto rejoint officiellement le Club des Damnées dans New Mutants n°51.

 

 

Bloodshot (2012) n°24

(image © Valiant Comics)

Il est bon parfois de prendre un numéro un peu au hasard dans sa bibliothèque. C’est ainsi que Bloodshot n°24, Sleepers, c’est retrouvé entre mes mains. Première constatation, je n’ai aucun souvenir de ce numéro que je peux ainsi attaquer comme une nouveauté. Cela tombe bien c’est un oneshot que l’on peut lire dans avoir suivi la série. On peut le lire indépendamment. Rien de révolutionnaire avec une histoire qui raconte une nouvelle fois une aventure de Bloodshot utilisé comme soldat par le Projet Rising Spirit. Au scénario un nom peu connu,  B. Clay Moore (JSA Classified) qui scénarisera plus tard toujours chez Valiant, la mini série Savage et plus récemment Killers. Agréablement surpris de voir Will Rosado (Avengers: Earth’s Mightiest Heroes II, Green Arrow, Detective Comics, New Titans) assurer la partie graphique. Trait propre, sans fioriture, le storytelling de Will Rosado convient à ce récit se déroulant à Kiev (Ukraine) exploitant les conséquences de la détente avec une population manipulée à son issu pendant la Guerre froide. Un bon oneshot, agréable à lire, donnant matière à réflexion dans un contexte politique marqué.

 

 

La Légende de Bagger Vance

(image © 20th Century Fox)

Il y a des jours avec et des jours sans. Ce 1er jour d’avril, j’avais envie de voir un film qui me donne la pèche, un film qui porte l’espoir. Je tiens Robert Redford comme l’un des plus grands acteurs, mais sa filmographie en tant que réalisateur vaut également le détour. La Légende de Bagger Vance réalisé par Robert Redford en 2000 a parfaitement rempli son office hier soir. Il donne eu baume au cœur d’autant plus que le film, hasard de l’actualité, se déroule en pleine dépression après le krash de 1929. Les américains savent filmer les séquences  sportives et en effet la partie de golf promet des rebondissements. La mélancolie qui se dégage du film doit beaucoup au cadre du film, la ville de Savannah. J’aime le couple formé par Matt Damon et Charlize Theron. Et malgré la polémique crée par le film sur le « magic negro », Bagger Vance le personnage interprété par Will Smith (très sobre) est clairement celui qui permet de s’évader de la rationalité de notre monde. Enfin, on doit l’ambiance musicale du film à l’excellente Rachel Portman (Will Hunting). ■