Un lecteur de comics en confinement : Fletcher Arrowsmith vs COVID-19 (jours 27, 28 et 29)

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(image © Image Comics)

Un weekend pascal à chercher des comics derrière les œufs. En effet sur Krypton, les croyances ne sont pas les mêmes. Cela tombe bien j’ai trouvé de la Ligue de Justice mais également la suite des aventures de Yorick, le dernier homme sur Terre. Et comme il ne faut pas me prendre pour une cloche, les parents de mon pote Superman m’ont laissé un accès gratuit à leur câble où j’ai pu visionner Jerry Maguire et surtout Papy fait de la résistance. Respectons les gestes barrières, restez chez vous les Top amis Comics.
■ par Fletcher Arrowsmith

 

Jours 27, 28 et 29 (weekend 4) : samedi 11 avril, dimanche 12 avril et lundi 13 avril 2020

 

Y le dernier homme, tome 3

(image © Image Comics)

Scénario rocambolesque dans ce 3e tome de Y le dernier homme regroupant les numéros 11 à 17. L’arc « Un petit pas » (One Small Step en VO) courant du n°11 au n°15 met Yorick, l’agent 355 et le Dr Mann face au Mossad qui a retrouvé leur trace bien aidé par une informatrice en direct de la maison blanche. Mais surtout c’est l’occasion pour Yorick de se faire des amis avec l’atterrissage d’une capsule spatiale où sont présent 2 astronautes males. La population masculine va t elle tripler ? Que veut le Mossad au fils Brown ? Brian K. Vaughan explore toutes les pistes ne laissant pas son road movie sur une route en ligne droite sans embuche. Quelle idée brillante d’explorer l’espace après la Terre. Et puis le scénariste de Ex Machina a plus d’un tour dans son sac sur les possibilités offertes. Au grès des dialogues on voit les mois défiler en même temps que la caractérisation des personnages principaux se précise notamment leur force et leur faiblesse. D’ailleurs le final dramatique de cet arc aura des répercussions sur la santé mentale de Yorick. C’est l’autre force du scénario de Brian K. Vaughan, qui travaille sur la longueur. La moindre parole, chaque évènement, attitude ou personnage croisé peuvent (et seront) être utilisés à nouveau. Les épisodes 16 et 17 forment l’arc « Comédie & Tragédie » et sont les 1ers numéros non dessinés par Pia Guerra. On les doit à l’artiste de Concrete, Paul Chadwick. Pour la 1re fois également, Brian K. Vaughan casse sa dynamique et notre groupe de héros, sauf Esperluette, n’est pas au centre du récit, n’apparaissant même que très peu. Brian K Vaughan à travers son récit rend hommage aux artistes du théâtre, face à la censure et en profite pour nous faire un cours d’histoire sur cet art majeur. Il y a un côté shakespearien dans ces numéros, qui tranchent avec ce que l’on avait l’habitude de lire jusque-là avec une mise en abyme intéressante puisque la pièce de théâtre monté par les femmes se nomme « Le Dernier Homme » en s’inspirant d’un véritable script de Mary Shelley sur le sujet.

 

 

Justice League (2011) n°7 et 8

(image © DC Comics)

Deux numéros de transition avant le prochain arc qui voit le retour de Jim Lee aux dessins. Deux numéros où Geoff Johns ne force pas son talent, bien au contraire. La série reste empêtrée dans le reboot forcé de l’univers DC. Justice League n°7 se focalise sur Steve Trevor, l’A.R.G.U.S. et les différentes chambres secrètes et la ligue de justice devient un personnage secondaire de sa propre série. Dans le numéro suivant, le 8, place à Green Arrow, alors peu intéressant en attendant que Jeff Lemire remodèle le célèbre héros pour le faire rentrer enfin dans l’ère New 52. Ce numéro permet d’étoffer l’univers DC en teasant une nouvelle équipe, la Ligue de Justice d’Amérique. L’ensemble n’est guère passionnant et surtout les scripts de Geoff Johns restent maladroits, poussifs et finalement guère intéressant pour une série de ce calibre. Graphiquement cela suit la même trajectoire avec un Gene Ha (Top 10) bien en deçà ce qu’il est capable de produire. Tandis que Carlos Anda (Divine Right) n’éblouie pas non plus mais propose un style neutre, simple mais rien de spectaculaire et bien excitant. Non le seul intérêt finalement de ces numéros sont les back up sur Shazam dessinées par Gary Frank. La suite c’est le retour de Jim Lee sur une intrigue  peu emballante depuis qu’elle se dessine à la fin du 6e numéro.

 

 

Tendre banlieue

(image © Casterman)

Après « Samantha », j’ai enchainé avec les autres albums de la série Tendre Banlieue en ma possession. A savoir, « La Briquetterie », le père de Julien, l’absence, le prof et Regarde moi. Tito continue de jeter un regard juste mais bienveillant sur le monde des adolescents en explorant des thèmes divers et variés.
La Briqueterie : la musique, l’appartenance à un groupe, la banlieue
Le père de Julien : famille séparée et père au chômage
l’absence : déménagement et père en prison
le prof : le sida
Regarde moi : la différence, un handicap (ici la surdité)

 

 

Papy fait de la résistance

(image © Les Films Christian Fechner)

France 2 programme des films, souvent des comédies françaises vers 14h00 tous les jours. Allons-y pour Papy fait de la résistance de Jean Marie Poiré datant de 1983, une des dernières adaptions sur grand écran de la troupe du Splendid alors éclatée (même s’ils font tous une apparition pour soutenir le film). Grand classique, les rôles de chacun sont succulents et poussés à l’extrême (je pense à Gérard Jugnot par exemple). Forcément le numéro de cabaret de Jacques Villeret reste le clou d’un spectacle jouissif qui se termine sur une énième pirouette, la parodie des Dossiers de l’écran, qui parlera aux plus anciens, n’est-ce pas monsieur Ramirez. Et puis avec Papy fait de la résistance nous avons enfin un superhéros qui peut tenir tête à Superman : l’unique Super-Résistant, Super pour intimes.

 

 

Jerry Maguire


« Show me the money » …. Et oui Jerry Maguire va découvrir le monde adule, le vrai, celui de l’amitié, de la famille, des tracas quotidiens loin de ces années frics dénoncées au passage. Film de 1996 de Cameron Crowe (Singles) que j’affectionne particulièrement, cette comédie donne le sourire et la pèche (pour la banane, on verra plus tard) surtout avec une brochette d’acteurs convaincants : Tom Cruise, Cuba Goodding Jr (révélation du film) et la récente oscarisée Renée Zellweger. Parfait complément de L’Enfer du dimanche, je poursuis ma saison sportive sur grand écran mais strictement après 20h00 le soir. J’ai tout bon ? ■