Un lecteur de comics en confinement : Fletcher Arrowsmith vs COVID-19 (jour 24)

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(image © Image Comics)

A Rat City, on ne croise plus un chat. Même Spawn a disparu me laissant son trône d’immondices. Il faut dire qu’en ce moment pour les sans-abris, la situation sanitaire est complexe et il est temps de tirer le signal d’alarme. Confortablement installé, Yorick (Y le dernier homme) me tient compagnie avec Samantha (Tendre Banlieue). Tous les 3, nous planifions de faire un casse à Central Park.
■ Par Fletcher Arrowsmith

 

Jour 24 : mercredi 8 avril

 

Y le dernier homme, tome 1

(image © DC Comics)

En 2002, Brian K. Vaughan lance Y le dernier homme sous le label Vertigo. Pour l’accompagner dans cette aventure où les femmes sont à l’honneur, Pia Guerra une artiste canadienne qui dessine ici sa première série d’envergure dans un style très propre et efficace que j’affectionne. Le pitch est simple comme bonjour mais fait terriblement peur et réfléchir. Une malédiction frappe la planète Terre et tous les mammifères de sexe masculin (homme ou animal), porteur du chromosome Y sont morts. Les femmes sont désormais seules, mis à part Yorick et son petit singe esperluette miraculeusement indemnes. Surement ma série préférée de Brian K. Vaughan à égalité avec SAGA. Dans ce 1er tome, BKV pose les enjeux et à l’instar de Walking Dead nous fait rapidement comprendre que la raison de ce génocide masculin n’est pas l’objectif principal de la série. Yorick devient rapidement attachant mais on découvre également au fur et à mesure ses faiblesses. Plus intéressant est de voir comment le monde s’organise et se reconstruit sans hommes. La nature ayant horreur du vide, des schémas assez identiques à la société patriarcale se remettent en place. Yorick essaye donc de survivre et de rejoindre sa petite amie, Beth, coincée en Australie. Pour cela il est accompagné du Dr Mann, experte en clonage et de la très charismatique agent 355. Les 5 épisodes composant se premier tome sont dynamiques avec divers menaces émergentes (les Républicaines, les Amazones), l’ensemble étant rythmé par la qualité des dialogues de Brian K. Vaughan. Une réussite.

 

 

Tendre banlieue : Samantha

(image © Casterman)

« Samantha » est le 5e album de la série Tendre Banlieue écrite et dessinée par Tito. Dans ma jeunesse, je me rappelle avoir suivi cette série dans le magazine Okapi, notamment l’histoire de Samantha. Plus tard, je suis tombé lors d’un vide grenier sur la vente d’un lot d’album et c’est toujours avec un plaisir coupable que je m’y replonge à l’occasion. Histoire d’adolescents, d’éveil aux sentiments, « Samantha »suit le séjour linguistique d’Eric à New York où il va tomber amoureux de Samantha. Il n’y a jamais réellement de fin dans les albums de Tendre Banlieue, seulement des tranches vie, à chacun d’imaginer la suite. Parfois au gré des albums, on croise des personnages entrevus dans d’autres histoires. Tendre Banlieue  est ma madeleine de Proust et Samantha le récit que je préfère. Un retour à l’adolescence qui fait actuellement du bien.

 

 

Le Casse de Central Park

(image © Universal Pictures)

Réalisé en 2011 par Brett Ratner (X-Men – L’Affrontement final, Rush Hour), Le Casse de Central Park revient de façon burlesque sur l’affaire Madoff. C’est Alan Alda qui prête ses traits au criminel en col blanc. Film sans prétention, l’objectif est atteint quand Kid Arrowsmith nous signale 3 fois à table le lendemain qu’il a adoré. Il a également reconnu l’acteur de la Nuit au musée (Ben Stiller). Il faut le dire, on passe un bon moment surtout avec la brochette d’acteurs réunis : Ben Stiller, Alan Alda, Matthew Broderick, Casey Affleck et surtout Eddy Murphy et Tea Leoni qui se faisaient rare ces dernier temps. La bande de bras cassés, arrivera-elle à récupérer l’argent escroqué par un financier de Wall Street, dans un immeuble de haut standing donnant sur Central Park. Je vous laisse le découvrir. ■