Série supervisée par Greg Berlanti (Arrow, Flash, Supergirl, Legends of Tomorrow), Black Lightning fait évoluer des acteurs pas très charismatiques au sein d’histoires mal fagotées et des choix artistiques douteux. Quelques éléments viennent toutefois quelque peu sauver l’ensemble.
■ par Doop
Black Lightning nous présente les aventures du deuxième super-héros noir historique de DC Comics (le premier étant le Green Lantern John Stewart). Son superpouvoir ? la maîtrise des champs électriques ! Jefferson Pierce, proviseur du lycée de Freeland (une sorte de ville ghetto), met toute son énergie à convaincre ses étudiants (en majorité afro-américains) qu’il n’y a pas de fatalité. Oui, on peut s’en sortir en étudiant et en travaillant dur. Mais Pierce a un alter ego : Black Lighting, super-héros défenseur des rues de Freeland qui a pris sa retraite une dizaine d’années plus tôt. Le retour d’un caïd du crime et l’enlèvement de sa fille vont le pousser à revenir sur le devant de la scène…
Une thématique importante mais lourdement assénée
Alors oui, l’intégration des afro-américains connaît encore beaucoup de ratés, c’est le moins qu’on puisse dire. Le parti pris de la série, qui se veut de dénoncer les abus et les problèmes autour de ce sujet, tourne trop rapidement au procès d’intention. Le manque de subtilité nuit tellement au message (on a même droit à une caricature ratée de Donald Trump) que finalement, cela devient rébarbatif et ennuyeux. Sans compter que l’interprétation est loin d’être de haut vol.
Des personnages peu charismatiques et une histoire fade
La plupart des acteurs de Black Lightning sont ternes et peu voire pas inspirés, Cress Williams en tête, suivi de près par les actrices qui jouent sa femme et ses filles. Mention spéciale à James Remar (Gambi) qui n’arrive absolument pas à nous faire croire qu’il est réellement impliqué. Contre toute attente, seuls quelques méchants sauvent un peu l’ensemble, comme Tobias Whale, Syonide ou Lala (William Catlett), qui sauvent la série du naufrage. L’histoire n’est pas non plus à la hauteur. Si les premiers épisodes de Black Lightning donnent l’impression de s’intéresser aux humains et à la galère dans les rues, tout le monde (ou presque) obtient finalement des superpouvoirs, ce qui à mon sens gâche le principe de la série. Si je vous dis qu’il y a en plus un complot gouvernemental, tous les clichés sont donc réunis.
Des choix artistiques atroces
Le design de Black Lightning, enchaîne mauvais choix sur mauvais choix, surtout au niveau des costumes. Impossible de ne pas rire lorsque le héros met son costume pour la première fois. On se demande si c’est une blague lorsque Thunder sort dans la rue et on explose de rire lorsqu’on voit la perruque du méchant Painkiller (Jordan Calloway de Riverdale). La musique ne fonctionne pas non plus.
Du coup, il reste quoi ?
Il reste une série que j’ai pourtant regardée jusqu’au bout, porté par les références au comics et quelques épisodes qui sortent du lot. Soyons lucides, Black Lightning est une série qui aborde mal un thème important, qui fait des choix bizarres, mais qui n’est pas, en soi, nullissime. Non, elle est simplement ratée. Ce qui ne l’a pas empêché de rencontrer son public : Black Lightning a été renouvelée pour une deuxième saison. ■