Beaucoup d’émotions dans un récit intime
DCeased : Unkillables ne contient que 3 épisodes, à la pagination importante. Mais cela n’empêche pas Tom Taylor, déjà auteur de DCeased, de prouver encore son talent pour caractériser ses personnages. Le scénariste acte la violence de ses « increvables », mais ne tarde pas à montrer leurs doutes, leurs failles… leurs valeurs. Ces personnages n’ont pas été aussi bien écrits depuis longtemps, et chacun a son moment de grâce. Deathstroke est autant épique que touchant, Lady Shiva est superbe dans son amour maternel en retenue. Red Hood est bien l’héritier de son père adoptif, et Cheetah est… définitivement une « bonne minette ». Leurs liens avec les enfants sont pleins d’émotion, et le final brutal est une conclusion sèche mais idéale.
Un beau volume, dur mais prenant
Les lecteurs de DCeased le savent : personne n’est à l’abri, ici, et le cœur des lecteurs est souvent touché par les pertes ou sacrifices. On commence DCeased : Unkillables en pensant assister à un jeu de massacres débridé, et s’il est là, Tom Taylor nous offre autre chose, un récit plus fort. Karl Mostert l’accompagne avec des planches efficaces, souvent plus brutales et gores que DCeased. Son trait rappelle un peu le Jacen Burrows de Crossed, en moins extrême. Tous 2 proposent une saga courte mais terrible, directe mais touchante. Ils humanisent des supervilains, créent des liens entre eux et le lecteur, et chaque mort ou infection est un drame. L’ultime planche de DCeased : Unkillables, tout en justesse et en beauté, confirme que ces anciens salauds sont bien « increvables », au moins dans le cœur de ceux qui les aime. Et nul doute que nous sommes maintenant nombreux à en faire partie ! ■
DCeased : Unkillables est un comics publié en France par Urban Comics. Il contient DCeased: Unkillables n°1 à 3.
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